Lire le document (PDF UNICEF)
Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Le nombre de personnes contaminées au Covid-19 en Algérie est de 17. Pensez-vous que la situation va se stabiliser ?
La situation épidémiologique et virologique est actuellement en surveillance selon les recommandations de l’OMS. Il faut dire que tous ces cas enregistrés depuis le 25 février, outre le ressortissant italien, sont tous de la même famille de Blida. Ces cas infectés sont actuellement hospitalisés dans deux établissements spécialisés, à savoir El Kettar et l’EHS Boufarik. Ces malades ont été testés positifs et ils sont asymptomatiques. C’est-à-dire qu’ils sont des porteurs sains, mais ils sont toujours en surveillance et isolés en milieu médical en attendant les prochains tests. L’Algérie a été un des premiers pays à activer le dispositif d’alerte et de contrôle, dès le 25 janvier dernier. Cela nous a permis de prendre en charge rapidement ces 17 cas testés positifs sur 200 tests effectués par l’Institut Pasteur d’Algérie et d’identifier les cas contacts, que ce soit pour le premier, à savoir le ressortissant italien qui était dans une base de vie dans le Sud, ou pour cette famille de Blida qui a été contaminée par un parent proche venu de France. En tout 12 cas séjournent actuellement à l’hôpital de Boufarik tandis que deux cas sont à l’hôpital d’El Kettar à Alger, et deux patients Mascara.
Nos équipes de la prévention et des établissements spécialisés ont vite réagi et pris les choses en main. Je tiens à les féliciter.
A quel niveau d’alerte situez-vous la situation en Algérie face au Covid-19 ?
Avec 16 cas contaminés issus d’une même famille, sans le ressortissant italien qui est rentré chez lui, on dit que le niveau d’alerte est au stade 2. C’est-à-dire que le virus existe dans notre pays mais la contamination est interfamiliale et localisée. Pour le moment, le virus ne s’est pas propagé ailleurs, mais cela ne veut pas dire que ça ne va se produire. Nous ferons tout pour limiter la diffusion de cette maladie.
Notre pays est-il prêt à faire face une éventuelle épidémie ?
L’Algérie a mis en place toutes les mesures en application stricte des recommandations de l’OMS, et nous sommes à l’écoute de ce qui se passe ailleurs dans le monde, notamment dans les pays d’Europe où le virus est en forte activité. Des pays avec qui nous avons d’importants échanges. Maintenant, il faut de préparer à une éventuelle épidémie et l’Oms l’a bien dit. Aucun pays n’est épargné par ce nouveau coronavirus Covid-19. L’Algérie a préparé son plan de riposte. Il est question du renforcement du dispositif de contrôle et de surveillance dans les aéroports et les points frontaliers en multipliant les capacités des moyens de contrôle, tels que les caméras thermiques et autres dispositifs. Des commandes supplémentaires de caméras thermiques ont été faites pour renforcer la surveillance au niveau de tous les points sensibles pour capter rapidement d’éventuels cas de Covid-19.
Nous sommes sur le point de nous approvisionner en stocks de masques, gants et lunettes au niveau local. Des instructions ont été données à tous les producteurs de masques de faire l’état des stocks et veiller à leur protection. C’est-à-dire qu’il est interdit de vendre et d’exporter. Des commandes spéciales de quantités de masques sont également engagées, malgré la pression mondiale sur ces produits, dont le prix a été multiplié par dix. Actuellement, les établissements de santé sont dotés en quantité importante de masques, destinés notamment aux personnels de santé et aux malades. Par ailleurs, des quantités supplémentaires en test diagnostic seront acheminées dès la semaine prochaine, puisque des annexes à l’Institut Pasteur seront ouvertes au niveau régional, en l’occurrence à l’Est, à l’Ouest et au Sud.
Certains malades confinés dans les établissements de santé ont dénoncé les conditions dans lesquelles ils sont isolés à travers des vidéos sur les réseaux sociaux. Quelles sont les mesures prises ?
J’ai effectivement pris connaissance de ce problème et des instructions ont été données à tous les gestionnaires pour libérer des lits des différents services médicaux, voire des services complets pour prendre en charge ces personnes, tout en préservant leur dignité.
Quelle est l’enveloppe budgétaire allouée pour la gestion de cette crise sanitaire ?
L’enveloppe n’a pas été fixée, et je n’ai reçu aucune restriction budgétaire pour fournir tous les moyens nécessaires pour le contrôle, la surveillance, la protection et la prise en charge médicale des malades. Nous allons mettre tous les moyens pour faire face à la situation.
Entretien réalisé par Djamila Kourta
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
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