Selon le président de la Sao, le Pr Amar Ailem, l’Algérie accuse un retard dans cette discipline du fait d’un manque de formateurs en chirurgie vitréo-rétinienne. A travers ce programme, a-t-il dit, la Sao compte familiariser les praticiens algériens avec l’école anglophone qu’il juge parmi « les plus innovantes ». « L’Allemagne, qui appartient à cette école, est en pointe concernant le diagnostic et la thérapie de cette pathologie », considère le Pr Ailem qui estime que « les protocoles simplifiés adoptés par cette école dans le traitement du décollement de la rétine impliquent, par ailleurs, un bon rapport qualité/coût. 62 000 aveugles ont été recensés en 2005 en Algérie, sur une population totale de 33 millions d’habitants. Le niveau de cécité en Algérie se situe à 0,2% contre 0,1 dans les pays développés », a indiqué le Pr Ailem.

Selon lui, cet écart est « rattrapable dans 15 ans », car la santé publique offre « déjà » une large accessibilité aux soins ophtalmologiques (dont le traitement du décollement de la rétine) avec, cependant, une couverture « technique moyenne » qu’il s’agit de « parfaire », a expliqué le spécialiste. Tout en rappelant que l’Algérie « compte plus d’ophtalmologues que le reste des pays maghrébins réunis », le président de la Sao a estimé que le budget engagé en 2007/2008, au titre de la mise à niveau des services d’ophtalmologie du secteur public, « a permis, entre autres, à ces derniers de disposer de plateaux techniques aux normes approchant celles en cours dans les pays développés ». Le programme sur le décollement de la rétine est dispensé épisodiquement dans le monde entier par des spécialistes appartenant à une faculté internationale. Avec le Maroc, l’Algérie est la seule, dans toute l’Afrique, a avoir bénéficié de ce cours qu’elle abrite pour la seconde fois depuis sa création en 1991.

Par APS