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La Tribune | Algérie | 06/12/2009
D’autre part, affirme notre interlocuteur, l’Etat algérien assure la prise en charge gratuite des personnes vivant avec le virus du sida (soit près de 400 000 DA par malade et par an). «Toutefois, la prise en charge médicale ne suffit pas», dit-il, expliquant que les malades ont aussi besoin d’un soutien social, d’aide de l’Etat, de la société civile et des associations. Le docteur Oulmane estime en effet que les malades ont des difficultés à trouver du travail et à se faire accepter par la société, voire par leur propre famille». Ainsi, bien que des efforts aient été déployés en matière d’accès aux soins, l’accès aux droits sociaux demeure insuffisant. Il y a lieu de rappeler par ailleurs qu’il est possible désormais de prendre un médicament dans les 24 heures si on pense avoir été exposé au sida. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de donner plus tôt des traitements antirétroviraux aux personnes séropositives, avant même l’apparition de symptômes de maladie. L’organisation onusienne demande aux mères séropositives de prendre des antirétroviraux pendant la grossesse et durant toute la période d’allaitement afin d’éviter la transmission du VIH. «Plusieurs essais cliniques ont démontré l’efficacité des antirétroviraux pour la prévention de la transmission pendant l’allaitement», note l’OMS qui préconise désormais de commencer le traitement dès la 14ème semaine de grossesse et jusqu’à la fin de la période de l’allaitement.
A propos de la maladie
«Le sida est une maladie causée par un virus appelé VIH qui envahit le corps et détruit les globules blancs, les défenses de l’organisme. Cet organisme contaminé ne peut plus se défendre et son état de santé se détériore peu à peu pour aboutir à la mort. C’est ce qui fait la dangerosité de ce virus», explique le docteur Oulmane. Ainsi, dit-il, «quand une personne est contaminée par le virus du sida, il n’y a, au début, aucun signe qui laisse apparaître qu’on est malade. Une certaine période (jusqu’à plusieurs années) peut donc s’écouler sans que la personne infectée se doute que le virus est présent dans son corps». Cette personne infectée qui paraît en bonne santé (c’est ce que l’on appelle un séropositif) peut donc contaminer d’autres personnes sans s’en rendre compte. Seul un dépistage (analyse du sang) peut prouver la présence du virus dans le sang.
Le virus utilise 3 voies pour pénétrer notre organisme :
Le lait maternel d’une femme contaminée peut aussi transmettre le virus au nourrisson. Cela pose un nouveau problème : celui des enfants qui naissent séropositifs et dont le nombre augmente de plus en plus.
Traitement et vaccins
Malgré les progrès réalisés par la recherche, il n’y a, à ce jour, pas de traitement qui guérisse définitivement cette maladie. Les médicaments actuels permettent seulement aux malades de gagner quelques années de vie supplémentaires. Mais l’espoir est permis. Il faut signaler le vaccin qui vient d’être produit par des chercheurs américains et thaïlandais et dont les essais annoncés en septembre dernier ont montré que «dans 1/3 des cas, le vaccin réduit le risque d’infection». «Ce résultat représente une avancée scientifique très importante car cela nous donne de l’espoir qu’un vaccin efficace dans le monde entier pourra être possible à l’avenir». Ce vaccin a été testé dans deux provinces thaïlandaises sur des volontaires dont l’exposition au risque de contamination était jugée similaire à la moyenne. Concernant la lutte contre le sida en Algérie, le docteur Oulmane dira qu’elle est coordonnée par un Comité national de lutte contre le sida intersectoriel. Il comprend une vingtaine de secteurs (santé, éducation nationale, enseignement supérieur, jeunesse, défense nationale, communication, tourisme, transport, etc.). Dans ce cadre, il note aussi le travail des associations issues des quatre coins du pays qui collaborent étroitement avec ce comité, notamment solidarité-Aids pour Alger, Anis pour Annaba, Sid El Houari pour Oran.
Faire reculer le sida
Il faut dire que, parallèlement à la prise en charge des malades, la prévention reste, pour le moment, le meilleur moyen de se protéger contre le sida.
Le docteur Oulmane estime enfin que «la communication sociale doit être renforcée pour toucher de plus en plus de citoyens, en particulier les personnes à risques».
Par Amel Bouakba
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