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Revue de presse

Contribution : diabète et rétine

El Watan | Algérie | 29/11/2009

Le diabète est un problème de santé mondial qui touche environ 177 millions de personnes dans le monde, dont l’Algérie. La rétinopathie diabétique est une cause majeure de malvoyance et de cécité légale chez les personnes en âge de travailler. Selon une enquête nationale sur les pathologies oculaires cécitantes menée en Algérie en 2008 par le ministère de la Santé en collaboration avec l’Institut national de santé publique et l’Organisation mondiale de la santé, la rétinopathie diabétique est responsable de 2,4% des cécités dans une population générale de plus de 40 ans. Ce taux de cécité est certainement plus important dans une population diabétique.

C’est la complication microvasculaire la plus fréquente chez les patients diabétiques, usée par des changements dans les vaisseaux sanguins de la rétine. Les signes de la rétinopathie diabétique varient considérablement, selon le stade de la maladie. En effet, un excès de sucre dans le sang de façon régulière rend plus fragiles les petits vaisseaux sanguins qui irriguent la rétine. Leurs parois se dilatent et des sortes de petits sacs apparaissent appelés microanévrismes. C’est le premier stade de la maladie nommé rétinopathie non proliférante. Lorsque les vaisseaux se bouchent, la rétine ne reçoit plus assez de sang et d’éléments nutritifs. De nouveaux vaisseaux se forment appelés néovaisseaux, mais ils sont plus fragi- les : c’est le deuxième stade, celui de la rétinopathie proliférante.

Ces néovaisseaux peuvent : saigner dans l’œil entraînant une baisse brutale de la vision. Ils peuvent aussi se rétracter et provoquer un décollement de la rétine ou envahir l’iris et provoquer un glaucome. C’est le stade des complications Au lieu de se boucher, les vaisseaux sanguins rétiniens peuvent devenir plus perméables : ils laissent passer du liquide à l’origine d’un gonflement des tissus rétiniens nommé œdème. Si l’œdème touche la rétine centrale appelée macula ou l’œil de l’œil, apparaît une baisse de vision centrale. Il arrive souvent qu’aucun symptôme ni douleur, ni baisse de l’acuité visuelle n’existent aux premiers stades de la maladie, d’où la nécessité de consulter en ophtalmologie dès le diagnostic de diabète posé, et de ne pas attendre d’avoir des symptômes. Cependant, nous continuons en 2009 à recevoir en consultation d’ophtalmologie des patients diabétiques depuis plus de 20 ans n’ayant jamais bénéficié d’un examen ophtalmologique. C’est dire l’insuffisance de notre politique de dépistage et les efforts considérables que nous devons fournir dans l’avenir afin d’améliorer la situation.

Au sein de notre unité d’ophtalmo-diabétologie du CHU Mustapha, il ressort nettement que les patients diabétiques ne sont pas suffisamment conscients des méfaits du diabète au niveau oculaire avec le risque de cécité puisqu’ils n’éprouvent le besoin de consulter en ophtalmologie que lorsque des symptômes oculaires apparaissent, alors qu’une bonne vision voire une très bonne vision n’est pas synonyme d’une rétine saine. Un équilibre glycémique strict permet de retarder l’apparition d’une rétinopathie diabétique voire son évolution mais nos patients diabétiques n’en sont pas suffisamment convaincus. Nous nous devons donc d’insister sur le fait que toute découverte d’un diabète, qu’il soit insulinodépendant ou non, doit s’accompagner d’un examen ophtalmologique, au moins annuel, et que l’équilibration stricte de la glycémie et de la tension artérielle associée à la surveillance du fond d’œil est le meilleur traitement préventif de la rétinopathie diabétique. Le traitement par laser, dont les indications sont maintenant bien codifiées, permet d’empêcher les complications de la rétinopathie diabétique proliférante et de stabiliser, voire d’améliorer l’acuité visuelle liée à l’œdème maculaire. La principale difficulté que nous rencontrons avec ce traitement concerne malheureusement une idée fausse transmise entre les patients diabétiques selon laquelle le traitement au laser mènerait inexorablement vers la cécité. Nous nous devons donc de lutter contre cette idée sans fondement et faire admettre à l’ensemble des patients diabétiques que le laser ne rend pas aveugle, mais c’est plutôt sa non-pratique au temps opportun qui mène à la cécité.

La prévention de la cécité liée à la rétinopathie diabétique (RD) nécessite une coopération entre internistes ou diabétologues ou médecins généralistes qui prennent en charge la maladie diabétique, et l’ophtalmologiste qui assurera le suivi ophtalmologique et interviendra lorsque l’atteinte oculaire atteindra le stade d’indication du laser. Dès le diagnostic du diabète posé, le patient doit donc impérativement être orienté en consultation d’ophtalmologie pour examen initial et en fonction des résultats de cet examen, l’ophtalmologiste définira un rythme de surveillance. L’absence de signes au fond d’œil imposera une surveillance annuelle, alors que la découverte de signes de rétinopathie diabétique au fond d’œil pourra nécessiter la réalisation d’examens complémentaires comme l’angiographie fluorescéinique ainsi que la tomographie par cohérence optique ou OCT afin de guider la prise en charge thérapeutique. En l’absence d’une politique de dépistage, les patients ne consultent qu’à l’apparition de symptômes visuels. Dans ces cas, le traitement est habituellement plus difficile et plus lourd et les résultats fonctionnels sont souvent plus mauvais. Pour toutes ces raisons, il est urgent d’agir en organisant une campagne efficace de dépistage de la rétinopathie diabétique, à ce sujet, un programme de formation d’éducateurs à travers tout le territoire national sur l’éducation des diabétiques en collaboration avec des professeurs en diabétologie a été initié par le laboratoire Sanofi Aventis le week-end dernier et va continuer durant l’année 2010 ainsi qu’un plan média de vulgarisation grand public.

Par Dr Anissa Barkat

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