Abritée à l’institut paramédical, cette rencontre articulée autour de la thématique des infections respiratoires aiguës (IRA) avait pour objectif affiché de sensibiliser les praticiens sur les implications et les retombées de ces pathologies responsables, selon le Dr Mouloud Laskri, responsable du programme national de lutte contre les IRA, de la plupart des décès enregistrés parmi les enfants de moins de 5 ans. D’après l’initiateur de cette rencontre, les motifs d’inquiétude sont nombreux, notamment le fait que 80% des IRA sont d’origine virale, et à ce titre elles constituent le premier motif de consultation chez la tranche d’âge des moins de 5 ans. A ce propos, le représentant de la tutelle préconise la mise en œuvre d’une stratégie pouvant réduire les effets pervers de ces pathologies.

Dans ce canevas, le Dr Laskri prône le renforcement, dans les cursus de formation des médecins et personnel paramédical, de modules traitant des IRA, la mise en place d’une approche uniforme à travers la standardisation des traitements à administrer et la mise en œuvre d’un programme d’éducation sanitaire en direction des mamans. Concernant ce dernier point, notre interlocuteur met en cause la durée prolongée des traitements administrés, l’abus d’antibiotiques et le défaut de compréhension de la maladie de la part des parents, des nourrices, des personnels des crèches, des enseignants et du corps médical lui-même.Quand aux facteurs déclenchants, l’accent sera mis sur les mauvaises conditions de vie, la promiscuité, la malnutrition ou encore la pollution atmosphérique.

Par Ahmed Boussaid