Outre, dans le cadre du programme de renouvèlement des équipements médicaux dans la spécialité, M. Bouredjouane a annoncé que son établissement vient d’acquérir de nouveaux générateurs de dialyse en appui aux 20 déjà existants.

Organisé conjointement par la Société algérienne de néphrologie-dialyse et transplantation (SANDT) et le service de CHU de Beni Messous, cet important rendez-vous scientifique a réuni des spécialistes algériens et étrangers du monde médical et universitaire.

Les spécialistes, qui ont pris part à cette rencontre qui a axé ses travaux autour du diabète et de la pathologie rénale qui affecte un bon nombre d’Algériens, ont appelé à la création des unités de consultation et de dépistage de néphropathie diabétique d’autant plus que le diabète est devenu la première cause d’insuffisance chronique terminale en Algérie, suivie de l’hypertension artériel.

«80% de nouveaux cas de malades qui arrivent en dialyse sont des diabétiques», affirme le Pr. Tahar Rayane, président de la SANDT.

C’est pourquoi, dira-t-il, il faut diagnostiquer précocement les sujets à risque notamment les diabétiques pour prévenir les complications fâcheuses d’une atteinte rénale.

Selon les estimations mondiales, l'hypertension artérielle, le diabète et l'insuffisance rénale chronique entraîneront la mort de 35 millions de personnes, si aucune mesure n'est prise.

A retenir :

• Entre 1.500 à 3.000 nouveaux cas d'insuffisance rénale sont enregistrés chaque année en Algérie.
• Le nombre de personnes souffrant de différentes pathologies rénales en Algérie se situe entre 5 et 6 millions.
• Entre 2,5 à 3% du budget national de la santé, soit l'équivalent de 40 à 60 millions de dollars, sont alloués à la prise en charge de l'insuffisance rénale.
• L'Algérie compte 10.000 personnes atteintes d'insuffisance rénale, soit 327 patients traités par million d'habitants.
• 230 centres d'hémodialyse existent actuellement en Algérie, traitant près de 10.000 patients.
• Environ 6 millions d'Algériens présentent un risque d'atteinte rénale.
• Investir dans la prévention peut sauver la vie de 100.000 personnes dans le monde annuellement.

Des études montrent que 10% des insuffisances rénales chroniques pourraient être évités et que 30% d'entre elles pourrait être retardés sous réserve d'une prise en charge adaptée.

Kamélia H.