Port de chaussures inadéquates, corps étrangers dans les pieds, mycoses cutanées sont souvent les causes d’amputations. Les médecins préconisent en ce sens le lavage quotidien des pieds au savon doux et leur essuyage minutieux, surtout entre les orteils. Selon le docteur N. Guellati, chef du service de médecine interne au niveau de l’établissement public hospitalier de Blida (ex-hôpital Faubourg), des consultations de proximité effectuées par des diabétologues et des spécialistes en médecine interne se font périodiquement dans les polycliniques de Blida (Bananiers, Bouarfa…) pour approcher au plus le malade. « A notre niveau, nous assurons les hospitalisations, alors que les consultations se font dans des établissements de proximité où une dizaine de patients sont examinés lors des journées consacrées aux consultations des diabétiques. Nous profitons de la Journée mondiale du diabète pour lancer un appel aux personnes atteintes de cette pathologie, laquelle peut être fatale au cas où elle n’est pas traitée, pour qu’ils fassent des visites périodiques chez le diabétologue et ce, dans le but d’éviter les conséquences fâcheuses de leur maladie », insiste notre interlocutrice.

Par ailleurs, des affiches concernant le diabète ont été placardées dans plusieurs établissements de santé de Blida. Selon les spécialistes, les antécédents familiaux, la mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique, le surpoids et d’autres facteurs peuvent être les éléments déclencheurs de la maladie. Ses signes précurseurs sont, notamment, l’envie fréquente d’uriner, une perte de poids, une soif excessive et un manque d’énergie. A noter que le nombre de diabétiques à Blida comme ailleurs est en nette croissance. Toutefois, le nombre de lits et de structures d’hospitalisation pour cette catégorie de patients demeure insuffisant dans la wilaya de Blida. Officiellement, l’établissement hospitalier public de Blida est consacré depuis janvier 2008 au diabète et à la médecine interne. Sur le terrain, c’est tout juste un pavillon de 34 lits, à vocation régionale, qui est dédié à ces spécialités, puisque les services de pneumo-phtisiologie ainsi que l’école paramédicale occupent toujours la bâtisse. Résultat, certains malades sont « refoulés » à cause des retards dans la réalisation de nouveaux services, en dehors de l’ex-hôpital Faubourg.

Par Mohamed Benzerga