Le gouvernement a mobilisé, à travers un fonds d'urgence, des sommes d'argent considérables pour faire face à cette maladie, a-t-il déclaré en soulignant qu'il y a risque de propagation du virus à cause de la saison hivernale. Interrogé sur le risque de voir ces vaccins bloqués comme c'est le cas avec les vaccins traditionnels administrés aux bébés et aux enfants à cause du crédit documentaire (CREDOC), le SG du ministère de la Santé a assuré que toutes les mesures ont été prises et n'écarte pas l'éventualité de l'arrivage du vaccin contre la grippe porcine avant la date fixée par les autorités.

La quantité de vaccins commandée répond parfaitement aux exigences de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui recommande de vacciner entre 20 et 50% de la population dans chaque pays, ajoute le conférencier qui souligne que notre pays dépasse largement ce taux.

En attendant, les cas atteints par ce virus sont traités avec le Tamiflu à travers les hôpitaux algériens, souligne-t-il encore en indiquant que le nombre d'hôpitaux qui prennent en charge le traitement de cette grippe est passé de 53 à 110 à travers le territoire national. Abdeslam Chakou a fait savoir en outre que les cas confirmés atteints du virus H1N1 dans notre pays s'élèvent à 121 depuis hier lundi alors que le nombre a été arrêté à 108 cas le 5 novembre dernier. Aucun décès n'a été enregistré dans notre pays, poursuit le conférencier qui note que les cas recensés «ne sont pas des cas dangereux».

Le responsable estime, par ailleurs, que depuis l'état d'urgence déclaré par l'OMS depuis le 25 avril 2009, l'Algérie a mis en place les mécanismes nécessaires pour faire face à cette grippe qui a déjà tué des milliers (6.071) de personnes dans le monde. Le retard mis par l'Algérie pour commander le vaccin en question est dû au fait que notre pays ne voulait pas acheter un vaccin qui n'était pas commercialisé dans le pays où il est fabriqué, déclare le SG du ministère de la Santé qui prévoit par ailleurs la mise en place d'un «système de surveillance post-vaccinale» pour suivre l'évolution d'éventuels effets secondaires. Par ailleurs, concernant la grippe saisonnière, M. Chakou a annoncé qu'une campagne de vaccination sera lancée dès le 15 novembre prochain. Elle s'étalera sur trois jours à travers tous les hôpitaux du pays en précisant toutefois que les responsables des secteurs sanitaires des wilayas peuvent éventuellement prolonger la durée des vaccinations en fonction des spécificités de leurs régions.

Les enfants âgés entre 6 mois et deux années hospitalisés pour maladie chronique ainsi que les personnes qui justifient d'une maladie telle que les complications respiratoires ou problèmes cardiaques seront priorisées lors de cette campagne, ajoute le conférencier qui fait savoir que 1,6 million de doses sont actuellement disponibles dans les stocks. «La vaccination ne sera pas obligatoire mais nous ferons tout pour inciter les citoyens à se faire vacciner», rebondit par ailleurs le secrétaire général du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière qui annonce une multiplication des centres de vaccination dans le pays.

Par Z. Mehdaoui