Ils attestent manifestement que tout malade qui se présente à cette structure sent un mépris à son encontre dès qu’il pénètre dans l’enceinte de l’établissement. Ils déclarent que le procédé usuellement utilisé par ces personnels pour faire fuir les malades, consiste à les faire attendre sciemment dans le couloir, sorte de salle d’attente, plus longtemps qu’il ne faut. Il arrive aussi, selon des témoignages concordants, que le médecin de permanence vaque, au su et au vu de tout le monde, à ses préoccupations personnelles, au moment où des malades gémissent de douleur dans le couloir. Approché, ce corps médical local semble être plus préoccupé par des soucis d’ordre socioprofessionnel que par l’exercice de son métier qui consiste, entre autres, à soulager les malades. « On ne peut pas satisfaire une centaine de patients lors de nos gardes. Ouled Yaïch compte 100 000 habitants et ne possède même pas un hôpital digne de ce nom pour pouvoir prendre en charge les malades. Une toute petite polyclinique pour un nombre aussi important d’habitants, il y a de quoi s’énerver ! », regrettera un médecin qui veut garder l’anonymat.

Par Hocine Mallek