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Revue de presse

Pr kamel bouzid-Chef de service oncologie au CPMC : « 80% des cas sont diagnostiqués tardivement »

El Watan | Algérie | 19/10/2009

Oncologue et chef de service au Centre Pierre et Marie Curie, le Pr Kamel Bouzid fait de la lutte contre les cancers son cheval de bataille. Informer et sensibiliser pour la prévention de ces maladies demeurent ces deux mots d’ordre. Faire bénéficier tous les malades des traitements existants est son combat quotidien au CPMC. Le dépistage de ces maladies, notamment dans le cancer du sein et assurer des soins curatifs dans des délais raisonnables, est le souhait du praticien.

Les statistiques montrent que l’incidence du cancer du sein est en nette augmentation et touche particulièrement les jeunes femmes. Quelles en sont les raisons d’après vous ?

Nous ne savons pas précisément pourquoi ? Nous l’avons constaté et ce n’est pas dû à un surdiagnostic ou une amélioration du diagnostic, mais réellement à une augmentation de l’incidence : le nombre de cas est passé au CPMC de 20 en 1977 à 2000 en 2009 (service d’oncologie médicale et trois services de chirurgie). Ce qui est suspecté dans cette augmentation réelle sont les changements nutritionnels (occidentalisation de l’alimentation), l’utilisation de certains médicaments (contraceptifs oraux, traitement substitutif de la ménopause,…) et les cas familiaux.

Lors de votre intervention à la journée parlementaire, vous avez déclaré que 10% des cancers du sein sont familiaux et 80% des cas arrivent à des stades tardifs. Pourquoi ?

L’existence de 10% de cas familiaux est liée aux phénomènes spécifiques à notre société : endogamie et consanguinité. 80% des cas sont diagnostiqués tardivement (alors qu’en France, par exemple, ces cas avancés ne représentent que 20%) du fait de l’absence de sensibilisation et d’information de la population et des soignants. Le cancer du sein ne fait mal que tardivement dans son histoire naturelle et les femmes ne consultent encore que quand les symptômes (qui existent déjà depuis plusieurs mois : boule dans le sein, écoulement mamelonnaire sanguinolant, rétraction du mamelon, rétraction de la peau, ganglion sous l’aisselle…) les gênent dans leurs activités quotidiennes (travail, activités ménagères).

Tous les spécialistes s’accordent à dire que le dépistage reste un moyen efficace pour la prévention contre cette maladie. Comment cela doit-il être organisé ?

Le dépistage s’adresse à toutes les femmes au-delà de 40 ans. Il concerne les femmes avec des antécédents familiaux de cancer du sein à partir de 30 ans. Le dépistage qui s’adresse à des femmes asymptomatiques peut être de masse, organisé par l’Etat, ou être un acte individuel (sur la demande de femmes informées et/ou de leurs médecins, gynécologues, omnipraticiens). Il se fait au moyen du test de dépistage, qui est le couple échographie-mammographie ou IRM mammaire chez les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein. Le test doit être précédé d’un examen clinique que fait le radiologue. Le test n’est pas un moyen de ne pas avoir de cancer. Le test permet de savoir s’il y a des lésions asymptomatiques suspectes de cancer du sein, traitables et curables par des moyens (chirurgicaux essentiellement) simples et peu coûteux.

Les centres de lutte contre le cancer se comptent sur les doigts d’une main. Comment peut-on assurer une prise en charge si des cas venaient à être diagnostiqués suite à ce dépistage de masse ?

C’est tout le problème de l’organisation d’un dépistage. Et les cas dépistés doivent entrer dans un circuit de diagnostic et de traitement prédéfinis, afin d’assurer des soins curatifs dans des délais raisonnables.

L’ouverture de centres privés pour la lutte contre le cancer ne semble pas être une solution selon les ministres de la Santé et celui de l’Emploi et de la Sécurité sociale ? Qu’en pensez-vous ?

Les éventuelles cliniques privées, qui s’engageraient dans les thérapeutiques du cancer (chirurgie, radiothérapie, oncologie médicale), doivent répondre à un cahier des charges rigoureux défini par l’Etat, notamment en ce qui concerne la définition des équipements de radiothérapie et l’acquisition/utilisation des médicaments anticancéreux, à un conventionnement des soins selon le système du tiers payant pour les assurés et par les mécanismes de la solidarité nationale pour les non-assurés. Par ces deux prérequis, le secteur privé peut constituer une solution à la prise en charge de nos compatriotes cancéreux, comme il constitue un apport indéniable en néphrologie et en chirurgie cardiaque depuis l’arrêt des transferts pour soins à l’étranger. Il faut quand même rappeler que dans un passé proche, les cancéreux algériens étaient soignés en dehors du territoire national et pris en charge par la CNAS dans des structures privées.

Un plan cancer serait-il, selon vous, indispensable si l’on veut freiner l’évolution de cette maladie ? Comment peut-on concrètement mettre au point ce plan ?

Ce plan cancer indispensable ne l’est pas seulement selon moi. Il n’y a pas de plan cancer en Algérie, or c’est ce plan cancer qui permettra d’améliorer toutes les étapes de la prise en charge du cancer dans notre pays. De manière identique à d’autres pays, le plan cancer est l’émanation d’une volonté politique au plus haut niveau. Cette volonté politique ne peut s’arrêter au seul ministère de la Santé, mais concerne tous les secteurs impliqués, d’une part, et tous les Algériens concernés, d’autre part. C’est pourquoi nous avons demandé et nous demandons une conférence nationale sur le cancer dans notre pays qui implique (directement ou par leurs représentants) tous les citoyens. Il est ensuite fondamental que dans ce plan cancer, il y ait une évaluation objective des résultats obtenus. Il ne s’agit pas d’engager, ce qui a semblé facile en 2006, des dépenses faramineuses en constructions, sans que les structures édifiées ne soient fonctionnelles en temps et heures et que les compétences nationales (des soignants, paramédicaux, manipulateurs, radiophysiciens, spécialistes en oncologie) ne soient utilisées à bon escient. Ce qui n’est pas le cas en 2009.

Par Djamila Kourta

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