Selon les chiffres avancés par les organisateurs de cette manifestation, l’Algérie a enregistré, durant les trois dernières années, entre 68 et 74 décès par an contre 162 morts/an au cours des dernières décennies, alors que le nombre de piqûres dépasse les 50 000/an. La majorité des victimes de cette bestiole sont souvent des enfants. Le coût du traitement pour chaque victime est estimé entre 7 000 et 12 000 DA. Concernant le taux élevé de l’envenimation scorpionique en Algérie, le représentant du ministère de la Santé, M. Ouahdi, n’a pas raté l’occasion pour jeter la balle dans le camp des autres instances et établissements de l’Etat.

Il a tenu à préciser que la cause de la prolifération des scorpions est due essentiellement à la détérioration de l’environnement (ordures, habitat précaire, absence ou manque de l’éclairage public…). M. Ouahdi a même critiqué les responsables qui ont procédé à la réalisation de projets de logements dans des lieux connus pour être infestés de scorpions, (wilaya de M’ sila et celle de Djelfa). D’autre part, et selon notre interlocuteur, les wilayas qui enregistrent le plus grand nombre de décès par piqûre scorpionique sont Ouargla, Biskra, Naâma, M’ sila, El Bayadh et El Oued. Le représentant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué que l’objectif de ce symposium est le développement des techniques thérapeutiques (techniques de traitement), ainsi que l’échange d’expertises et d’expériences avec d’autres pays en matière d’envenimation scorpionique et de traitement.

Par Rezzag Salem Youcef