Au cours de cette conférence, les intervenants ont indiqué que pour se faire soigner, les Algériens atteints de cancer se déplacent souvent vers les quelques centres anticancer (CAC), disséminés à travers les villes du nord du pays. Celui de Blida en est l’un des plus importants. 75 % des malades qu’il reçoit résident hors de la wilaya. Ils doivent pourtant se rendre à l’hôpital Frantz Fanon plusieurs fois par semaine pour y être suivis et soignés. Avec les frais induits par les traitements, l’hébergement et les déplacements, pour ceux qui n’ont pas les moyens, et ils sont très nombreux, finissent par abandonner les soins.

« Pour l’année 2008 seulement, près de 40 000 consultations ont été assurées par le CAC de Blida qui ne compte que 195 lits. 5000 malades, de toutes les wilayas, ont été admis au sein de ce centre et 71 175 journées d’hospitalisation ont été enregistrées », nous affirment les responsables de ladite association. Depuis 2006, El Badr essaye, avec beaucoup de courage, de leur venir en aide. Elle contribue de la sorte à amoindrir les contraintes nées des distinctions sociales face à cette terrible maladie. Le projet de construction d’une maison d’accueil des patients et de leurs accompagnateurs résidant en dehors de Blida est un autre challenge à relever. En ce sens, le wali de Blida a déjà installé un « comité cancer » et promis un terrain pour « Dar El Ihsane » de la ville de Blida.

Par Sayed Ali