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El Watan | Algérie | 09/07/2006
Cette situation a contribué largement à l’émergence et au développement des maladies respiratoires entraînant ainsi de lourdes implications financières pour l’Etat, estiment ces praticiens dans une étude publiée récemment. En Algérie, les données démographiques et épidémiologiques actuellement disponibles permettant d’évaluer l’importance de la morbidité respiratoire et son évolution prévisible. Mis à part la tuberculose qui est due à un agent infectieux unique mais qui se transmet plus facilement dans les groupes vulnérables de la population (zones d’habitat insalubres, pauvreté, habitat surpeuplé), toutes les autres maladies respiratoires peuvent être induites ou modulées par la pollution atmosphérique, indiquent ces spécialistes de l’Institut national de santé publique (INSP).
Selon des projections sur la situation épidémiologique en Algérie en 2010, il est prévu que chaque année, 10 à 12 millions d’Algériens auront à consulter pour des maladies respiratoires liées à/ou aggravées par la pollution atmosphérique, avancent-ils. En 2010, ils seront 300 000 Algériens atteints de pneumonie et 700 000 d’asthmatiques, soit 100 000 de plus qu’actuellement. Pour la bronchite chronique, ils seront 250 000 en 2010 (ils sont actuellement 200 000) alors que pour le cancer bronchique primitif, ils seront 3600 Algériens qui souffriront de cette maladie, alors qu’ils sont actuellement 3000 cas.
La pollution liée au trafic automobile est le principal facteur de la pollution urbaine et affecte la plupart des grandes agglomérations (Alger, Oran, Constantine et Annaba), qui constituent des zones à risque, indique-t-on de même source. (Le secteur des transports occupe, en effet, le 1er rang en termes d’émissions des polluants atmosphériques avec 51%, suivi de l’industrie avec 47,25%. L’effet de la pollution de l’air sur la santé publique est de loin le plus important par rapport aux effets des autres milieux en termes de dépense dans notre pays, soit 0,94% du PIB, soulignent-ils. Il est également prouvé que le taux de mortalité dû à la dégradation de l’air est évalué à 0,93%, selon les mêmes spécialistes. Ils mettent en garde, dans ce contexte, contre l’intensification certaine du trafic routier, l’existence d’un début de dispositif antipollution à ses premiers balbutiements, l’inexistence de réglementation stricte pour le contrôle qui font craindre l’hypothèse de l’émission de volumes de polluants gazeux de plus en plus croissants.
Cela au moment où dans d’autres pays ces mêmes polluants connaissent une réduction certaine. En milieu industriel, le développement industriel a contribué largement à la dégradation de la pollution notamment aux environs des grandes concentrations industrielles telles que Annaba, Tlemcen, Arzew et Skikda, ajoutent-ils. Dans le monde, la pollution de l’air tue entre 2,7 et 3 millions de personnes par an, soit 6% de la mortalité annuelle mondiale, selon des statistiques de l’OMS. Et 9 sur 10 de ces décès imputables à la pollution atmosphérique ont lieu dans les pays en développement où vit 80% de la population mondiale. Selon l’OMS, il est possible d’éviter 700 000 décès, si 3 principaux polluants (monoxyde de carbone, poussières et plomb) étaient ramenés à des niveaux moins dangereux.
D. K.
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