Ce genre de contraintes entraîne ainsi le blocage de ces établissements scolaires, alors que des centaines d’universitaires sont en quête d’un poste d’emploi. Dans le secteur de la santé, la structure des urgences médico-chirurgicale, d’une capacité de 84 lits érigée à la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya pour un coût de 400 millions de dinars, fonctionne depuis le début de la saison estivale 2009 avec un personnel détaché de l’Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Tipaza et des Etablissements publics hospitaliers (EPH) de Hadjout, Koléa, Sidi Ghilès et Gouraya. Cette solution, qui aura permis à cette UMC de fonctionner tant bien que mal, semble léser les populations des localités environnantes des EPH et EPSP en question. Afin de faire fonctionner l’UMC, la direction de la santé de la wilaya de Tipaza avait en effet décidé d’y orienter des effectifs de ses EPSP et EPH.

A souligner que 18 médecins spécialistes exercent au sein des services de réanimation et de gynécologie au niveau de cette UMC qui dispose d’un service de radiologie doté d’un scanner, mais qui attend l’affectation d’un médecin radiologue pour être opérationnel et 53 médecins généralistes assurent la garde permanente au sein de cette structure. L’effectif paramédical est quant à lui de 46 éléments, tandis que celui de l’administration et des moyens généraux avoisine 68 employés, dont une partie est constituée de personnel vacataire. Pour y assurer la garde sur 24h sans interruption, la direction de la santé de la wilaya a dû bloquer tous les congés du personnel qui travaille dans cette structure des urgences médico-chirurgicale, afin d’assurer la prise en charge des populations notamment durant la période estivale. « Nous attendons toujours que notre UMC soit érigée en établissement hospitalier spécialisé, mais la décision au niveau central tarde à être prise », nous dira un employé au sein de cette structure, avant de lancer : « Allez voir dans les autres hôpitaux de la wilaya de Tipaza… tout le monde se plaint d’un manque d’effectif médical et paramédical et c’est avant tout la population qui souffre de cette situation. »

Par M’hamed H.