Tout en affirmant prendre acte des dernières augmentations des salaires «suite à la revendication légitime et opiniâtre des deux syndicats», l’intersyndicale fait état de «discrimination» et «d’exclusion» des véritables représentants des fonctionnaires de toutes les étapes du dialogue engagé sur la question des salaires ainsi que sur le statut général de la fonction publique.
Le communiqué, qui a sanctionné une réunion tenue lundi à Alger, souligne que «l’intersyndicale dénonce la discrimination dans ces augmentations entre le secteur de la santé et les autres secteurs, sachant que les critères ayant servi à ces augmentations sont basés sur la compétence, les diplômes, l’expérience professionnelle et la classification et demande la suppression de cette discrimination».

Pour l’intersyndicale, le problème de la carrière et des salaires des praticiens de la santé publique «ne peut trouver sa solution finale que dans un statut particulier efficient». Un statut qui, selon le SNPSP et le SNPSSP, a déjà été proposé par les deux syndicats depuis plusieurs années et qui devient une urgence». La concrétisation de ce statut ne peut en aucun cas se faire sans la participation effective des deux syndicats» lit-on dans le communiqué. C’est d’ailleurs «pour faire aboutir dans les meilleurs délais un statut particulier digne du praticien de la santé publique que l’intersyndicale lance un appel à tous ses adhérents pour rester attentifs et mobilisés».

La réaction de l’intersyndicale SNPSP-SNPSSP va à contre-courant d’autres réactions plutôt favorables aux décisions prises par le chef de l’Etat de revoir à la hausse les salaires de la fonction publique. La centrale syndicale, tout comme le syndicat des médecins généralistes, avaient qualifié ces décisions «d’importantes et réconfortantes».

Première organisation syndicale du secteur de la santé à avoir réagi, celle des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP), a souligné, dans un communiqué rendu public au lendemain du discours du Président, que le SNMGSP et l’ensemble des médecins généralistes se sont «vivement» félicités de cette décision, souhaitant, dans ce contexte, une prise en charge «adéquate» de leurs statuts particuliers. Le syndicat avait rappelé que cette augmentation était tant attendue par l’ensemble des médecins généralistes au vu de la détérioration de leur pouvoir d’achat et de leurs pensions de retraite qui étaient insignifiantes».

Djamel B.