Dans ce contexte, durant l’année 2008, il a été enregistré au CHU Benbadis 30 cas dont 23 dus aux piqûres accidentelles, 5 aux coupures par bistouri et 2 autres suite à une projection de sang au visage. Selon Mohamed-El hadi Derardja, surveillant médical au CHU, « certaines maladies chez les personnels soignants n’ont pas été déclarées par sous-estimation des risques encourus ». Il fait savoir que l’hôpital a mis en place des moyens pour protéger le personnel soignant d’éventuelles contaminations, expliquant dans ce sens : « Les déchets septiques sont mis dans des sachets jaunes en plastique, placés au niveau des services et les objets piquants et tranchants, tels que les bistouris, sont rassemblés dans des conteneurs pour être incinérés ». Toutefois, « le comportement irresponsable de certains n’aide nullement à coordonner les efforts pour la prévention des risques », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les conditions de travail des paramédicaux, notamment en psychiatrie, sont également à prendre en considération. Les mesures de prévention relatives à l’hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch ne concernent pas uniquement les risques liés au côtoiement des malades mais aussi la prévention des situations de stress trop prolongé, pouvant se répercuter sur le travail et la santé. Djamel Hamani, surveillant médical à l’hôpital psychiatrique affirme que « l’infirmier est confronté à une charge de travail énorme ». Par ailleurs, il s’interroge : « Un seul infirmier pour 40 malades mentaux, est-ce normal ? »

Par Selma B.