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El Watan | Algérie | 20/06/2009
Visualisant son travail au moyen d’un écran, il dira : « Il est important d’optimiser la balance des blancs sur le monitor de la colonne. Il y va de la netteté de l’image et de l’appréciation des couleurs ». Tout ouïe, les chirurgiens n’en perdent pas une miette. Le choix du patient, la trentaine, n’est pas fortuit puisque nous saurons qu’il présente un mauvais pronostic : diabétique et obèse. Aussitôt anesthésié, le malade est trocardé. Le docteur Beccouche, urologue au niveau de cet hôpital, est initié d’emblée à la laparoscopie. Il assistera, durant toute l’intervention, l’imminent chirurgien. L’importante paroi abdominale du patient, étant graisseuse, posera quelques problèmes. Il a fallu donc changer de trocart, plus long pour ce cas. Ainsi, en moins d’une heure, et tout en expliquant les astuces de les techniques de manipulation, mais également les ligatures intracorporelles.« A ne pas oublier, le diable est dans les détails au risque d’une catastrophe », dira-t-il. La lithiase (calcules) a été délogée du conduit urétral qui la renfermait depuis plusieurs mois déjà sous les applaudissements du corps médical guelmois.
« Il ne restera que quatre petits points sur le flan du malade. Il sera sur pied dans les 48 heures », affirme le docteur Ioualalen. Ainsi, c’est dans le but d’accélérer l’acquisition de cette technique par une standardisation de la gestuelle et un compagnonnage intensif des urologues algériens, 300 environ, du secteur public notamment, que le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a conventionné, il y a quelques jours seulement, ce médecin pour une formation des urologues. A ce sujet, le docteur Ioualalen déclare, en marge de cette intervention : « Je suis en Algérie pour offrir mon savoir. Le ministre de la Santé a été très attentif à ce problème de santé, notamment pour les cancers de la vessie, deuxième cause de mortalité en Algérie. La laparoscopie a un intérêt indéniable pour le malade ; elle implique une réduction des douleurs postopératoires, les taux de morbidité, mais encore les saignements sont insignifiants par rapport aux autres chirurgies. Cependant, sa généralisation piétine, car elle serait génératrice de stress pour les chirurgiens dans leur longue course vers l’apprentissage ».
Notons enfin que plusieurs interventions sont programmées à travers les CHU et hôpitaux régionaux du territoire national dans le cadre de la formation, et ce jusqu’au mois de novembre 2009, date à laquelle le Dr Ioualalen affirmera revenir à Guelma pour d’autres interventions.
Par Karim Dadci
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