En Algérie, "les hémophiles ne sont pas tous identifiés et leur prise en charge souffre de nombreuses carences, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique", a affirmé le docteur Samia Bencheikh El Fegoun, du CHU Beni-Messous.
Selon cette praticienne, l’accès aux soins "est difficile et la prise en charge exige une équipe multidisciplinaire". Maladie chronique, ses symptômes cliniques sont l’hémorragie des muscles et des articulations et la persistance de ces symptômes peut provoquer des séquelles orthopédiques et un handicap à vie.
Sous sa forme la plus sévère, "les malades sont classés parmi la frange des handicapés moteurs", a-t-elle ajouté.
La maladie est causée par l’absence de facteurs 8 et 9 dans le sang, a-t-elle précisé en affirmant que le traitement est basé sur des dérivés sanguins ou génigénitiques importés d’Europe.
Le traitement délivré dans un seul flacon de 500 unités coûte 10.000 dinars a-t-elle dit, précisant qu’un flacon suffit pour un enfant et pour une hémorragie modérée.        

L’anémie a été également abordée lors de ces rencontres médicales organisées par la Société algérienne d’hématologie et de transfusion sanguine.
Malgré sa grande fréquence, le syndrome anémique n’est motif d’hospitalisation que dans un faible pourcentage, ont encore souligné les praticiens.
"Ceci doit nous interpeller sur l’intérêt de la pratique systématique de l’hémogramme pour dépister la maladie", ont-ils ajouté.
L’hémogramme permet de calculer les taux des globules rouges, blancs et des plaquettes.
Selon les mêmes sources, des études partielles montrent que l’anémie (carence en fer) est de l’ordre de 24,7% dans la majorité des cas.
Entre 500 et 600 millions de personnes ont une carence en fer dans le monde, selon l’OMS.

Pour les médecins présents à ces rencontres médicales, l’anémie doit  être considérée comme un signe d’appel d’une infection bénigne ou maligne qu’il est important de dépister précocement afin de permettre une prise en charge  adéquate.
Le profil clinique de l’anémie est marqué par des symptômes classiques comme l’ictère, la pâleur cutanée-muqueuse, syndrome hémorragique et les douleurs osseuses.