Selon le président de cette association, les conséquences de cette maladie sont redoutables. «Dès la survenue d’un AVC, le temps est compté pour le patient, car dès l’apparition des premiers symptômes, il doit immédiatement se faire conduire vers une structure médicale».
Ces symptômes sont la faiblesse d’un membre, une perte momentanée de la vision, un problème de perte de la mémoire subite, un trouble de la marche. Une estimation globalisée donne 60.000 cas par an et 20.000 décès annuels pour l’ensemble du pays. A Tlemcen, 881 cas ont été recueillis de janvier 2004 à décembre 2005, traduisant une incidence croissante de 136 cas par 100.000 habitants par an (55% pour le sexe féminin, et 45% pour le sexe masculin). Le pourcentage le plus élevé porte sur des sujets au-delà de 60 ans. Les 70% des cas identifiés sont dus à l’hypertension artérielle, et les autres facteurs de risque tels le diabète de type 2, l’augmentation du taux de cholestérol, le tabagisme, la sédentarité, l’hygiène de vie, etc. Les statistiques médicales placent l’AVC comme la première cause du handicap acquis chez l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer et la troisième cause de décès après l’infarctus du myocarde et le cancer. Une victime sur cinq décède dans le mois qui suit un AVC et une sur trois devient dépendante dans sa vie quotidienne. Ces résultats se rapprochent de ceux de la littérature.

Les chiffres croissants d’accidents cardiovasculaires appellent à la création d’unités cardiovasculaires et interpellent les thérapeutes et les pouvoirs publics à prendre des mesures de prévention précoce. Traiter les malades à haut risque et sensibiliser la population. Informer pour prévenir et mieux prendre en charge les cas d’AVC à l’intérieur de structures spécialisées dont l’absence se fait aujourd’hui cruellement ressentir est l’un des objectifs que s’assigne l’association organisatrice de cette rencontre scientifique de Tlemcen.
Des spécialistes en neurologie, cardiologie et chirurgie vasculaire, de Blida, Constantine, Besançon et Tlemcen y sont intervenus sur les recommandations de prise en charge et la prévention de cette pathologie.

Farid Daoudi