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Le quotidien d'Oran | Algérie | 01/07/2006
Une actualité bien triste suite à des décès par arrêt cardiaque qui inquiètent, notamment à Médéa, où en l’espace d’une quinzaine de jours, durant le mois écoulé, cinq personnes en sont décédées. Une inquiétude tout à fait légitime qui a «poussé» la direction de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à organiser, en collaboration avec «l’association El-Amel des diabétiques de la wilaya de Médéa», cette manifestation médicale qui était placée sous le haut patronage du wali de Médéa, M. Abdelkader Zoukh.
En effet, abritée par la salle des conférences de l’Institut des sciences de gestion de M’sallah, cette importante rencontre scientifique, qui était rehaussée par la présence d’éminents professeurs, spécialistes en cardiopathie, tous issus du Centre national de la médecine sportive (CNMS) d’Alger, a été l’occasion pour la nombreuse assistance de mesurer davantage la gravité que peut avoir cette pathologie, plus précisément sa négligence, sur un grand nombre de personnes. Une assistance composée de praticiens, médecins et spécialistes, des secteurs public et privé exerçant dans la wilaya de Médéa ainsi que des représentants de différentes associations de malades et de la société civile. Une pathologie dont beaucoup de personnes en sont atteintes mais qu’elles ignorent, faute de visites régulières et appropriées chez un médecin, et encore moins un cardiologue. Une ignorance qui mène assez souvent, et malheureusement, à l’irréparable : la mort par arrêt du cœur.
Ouverte par M. Choukri Hamoum, DSP de la wilaya de Médéa, cette «première journée médicale sur la cardiologie» s’est caractérisée par la présentation de cinq communications, intéressantes à plus d’un titre. Ainsi, centrant son intervention sur «la transition épidémiologique», le professeur Bougherbal insistera surtout «sur les indicateurs nécessaires qui doivent aider à bien déterminer les préventions à mener, quelle que soit la maladie». Abordant quant à lui, «les prothèses valvulaires», le professeur Amrane en fera d’abord l’historique en partant de celles mécaniques aux plus modernes qui sont utilisées aujourd’hui dans le monde.
Il parlera de leurs modes d’implantation, les complications qu’elles peuvent rencontrer et qui sont causées par la calcification (apport et fixation de sels calcaires dans les tissus organiques) et la dégénérescence musculaire du malade, c’est-à-dire l’altération des cellules vivantes, les types de surveillance, avant d’arriver à la conclusion qu’il n’existe actuellement aucune prothèse valvulaire idéale. La solution à cette inexistence de prothèse valvulaire idéale sera préconisée par le professeur Hanafi dans son intervention sur «la réadaptation cardiaque dans la médecine sportive» et plus généralement chez les malades coronariens : «Une réadaptation, dira-t-il, qui consiste surtout à dédramatiser la maladie en offrant au malade un réconfort moral et social qui lui permet de reprendre le cours normal de la vie après une première alerte cardiaque. Entretenir sa condition physique, c’est réduire les symptômes cliniques et corriger les facteurs de risques. L’hygiène de vie et la prévention restent la meilleure conduite pour éviter cette maladie».
Ce sera ensuite au professeur Abdelkrim Zerhouni de parler longuement du «choc cardiogénique: physiopathologies et thérapeutiques». Une communication qui aura eu le mérite d’expliquer dans les moindres détails le mécanisme défectueux qui peut mener à l’embolie pulmonaire. Une pathologie d’actualité que le dernier intervenant, le docteur Mahyaoui, qualifiera «d’urgence imprévisible» et dont il dira : «Malheureusement, l’absence d’une véritable étude épidémiologique dans notre pays ne facilite pas les axes de prévention».
Ces cinq communications seront suivies d’un large débat qui a permis l’échange des expériences vécues sur le terrain mais surtout d’aborder la meilleure conduite à tenir, par le praticien, face à un sujet atteint d’insuffisance cardiaque.
Rabah Benaouda
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