Sur les 5 à 6 millions d’Algériens qui souffrent d’hypertension, a-t-il ajouté, « 1/5 d’entre eux, soit 800 000, reçoivent des soins réguliers ». Il met en garde contre les complications de cette maladie, qui peuvent être très graves. Des affections peuvent être engendrées par l’HTA, ce sont, en l’occurrence, l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’insuffisance rénale. Pour prévenir cette maladie lourde, le Pr Brouri recommande la prise en charge des diabétiques, dont 70% souffrent d’HTA. Le président de l’association des hypertendus (SAHA), Kheireddine Mokhbi, a, de son côté, déploré le fait que les médicaments contre l’hypertension soient remboursés à 80% seulement par la CNAS au lieu de 100%, sachant qu’elle est répertoriée comme maladie chronique.

Par ailleurs, une journée d’information grand public sur les risques liés à l’HTA s’est tenue, vendredi après-midi, au parc des loisirs de Bouchaoui (Alger), à l’occasion de la Journée mondiale dédiée à la sensibilisation sur cette grave maladie. Organisée conjointement par la Société algérienne d’hypertension artérielle (SAHA) et Novatis-Algérie, (filiale du groupe pharmaceutique international du même nom), cette manifestation a drainé un public nombreux parmi les visiteurs au parc. Dans des stands ouverts à leur intention, ces visiteurs ont ainsi pu se faire mesurer la tension artérielle gratuitement, suivre un cours pratique sur une alimentation pauvre en sel notamment, ou encore se faire offrir des recettes de cuisine à base de légumes frais, en guise d’encouragement à une alimentation saine. Associés pour la troisième fois consécutive à ce genre d’événement, SAHA et Novatis ont choisi de placer cette journée sous le thème de « Sel et hypertension artérielle : deux tueurs silencieux », afin de sensibiliser et d’éduquer le public sur les dangers du sel, conformément aux récentes recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’OMS a établi l’« apport moyen » en sel à l’échelle mondiale à « 12 g par jour et par personne », alors que médecins et nutritionnistes en recommandent seulement « 5 à 6 g » pour réduire l’incidence de l’hypertension et son corollaire, les maladies cardiovasculaires considérées parmi les premières causes de mortalité dans le monde ».

Par Djamila Kourta