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Revue de presse

Dr Fawzi Derrar, responsable du Centre national de référence pour la grippe : «Le dispositif contre la grippe porcine tient compte de la sécurité des frontières»

La Tribune | Algérie | 09/05/2009

LA TRIBUNE : Pouvez-vous nous faire une présentation succincte de votre laboratoire ?

Dr Fawzi Derrar : Le Centre national de référence pour la grippe dont je suis le responsable est accrédité par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il faut savoir que notre laboratoire dépend de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA). Il est référent OMS depuis 2OO5. Dans ce cadre, il s’occupe du diagnostic et de la recherche des virus grippaux classiques humains ainsi que des deux virus grippaux émergents que sont le H5N1 et le H1N1.

Votre laboratoire vient d’être sélectionné par l’OMS pour surveiller la grippe porcine. Qu’en pensez-vous ?

Absolument. J’estime que c’est là une lourde responsabilité pour les autorités sanitaires algériennes et internationales. Cette consécration n’est pas venue par hasard. Elle est, en fait, le fruit d’une étroite collaboration qui dure depuis des années entre notre laboratoire et les laboratoires de références OMS du monde entier.

Comment comptez-vous collaborer avec l’OMS dans ce cadre ?

Dans le cadre de cette collaboration avec l’Organisation mondiale, la mission du Centre national de référence de la grippe consiste essentiellement à donner une réponse rapide. Il s’agit donc d’alerter les autorités sanitaires du pays sur les syndromes grippaux pour leur permettre de mettre en place le dispositif de lutte contre la propagation de la maladie et ensuite l’OMS.

Comment peut-on déceler la grippe porcine ? Comment se transmet-elle et quelles sont les mesures à prendre pour éviter la contamination ?

Seuls les laboratoires de référence peuvent détecter et confirmer le cas car ils disposent des moyens adéquats pouvant détecter le matériel génétique du virus responsable. Il existe aussi des arguments de présomption quand une personne répond à la définition du cas qui suit le cheminement indiqué par le dispositif national, c’est-à-dire le contrôle aux frontières ou dans les hôpitaux de référence ou bien après un simple appel au 3O3O, une ligne dédiée à cet effet par le ministère de la Santé. En termes plus clairs, une personne qui vient d’un pays touché par la grippe de type A qui développe un syndrome grippal sept jours après son retour au pays est un cas suspect. Il faut savoir qu’il existe deux voies de transmission : la voie aérienne, toux et éternuement, et une autre manuportée. Ainsi, une personne infectée qui ne se lave pas les mains peut transmettre le virus en serrant la main d’une autre personne ou en touchant des objets. Il faut dire que la transmission actuelle semble être une transmission inter-humaine prouvée et efficace sous réserves, bien sûr, des résultats des missions scientifiques en cours actuellement et qui devront très prochainement rendre publics leurs rapports. Ce qu’il faut, en revanche, retenir, c’est que tous les cas de grippe de type A recensés proviennent du Mexique sauf un à deux cas. S’agissant des premières précautions à prendre pour éviter la contamination, elles sont d’ordre général comme les bonnes pratiques d’hygiène, c’est-à-dire le lavage des mains qui est un maillon solide dans les mesures de précaution. D’autre part, il y a des mesures spécifiques aux cas infectés du virus de la grippe de type A qui ne doivent pas se rendre dans des lieux à forte affluence publique ou des espaces clos.

Y a-t-il une différence entre la grippe ordinaire et la grippe porcine ?

Certes, il y a une différence entre la grippe classique ou saisonnière et la grippe de type A, dite porcine. Il ne s’agit pas du même virus même s’ils ont le même sous-type. Il faut savoir que le virus de la grippe de type A ne ressemble pas au virus classique ni sur le plan génétique ni sur celui antigénique.

Pensez-vous qu’on pourra avoir d’ici à six mois le vaccin, comme annoncé ?

Oui, je pense qu’il est fort probable que nous disposions d’un vaccin d’ici les mois de septembre ou octobre prochains. Il est aussi possible que ce vaccin soit associé au vaccin anti-grippe que l’on connaît déjà. Ce sont des hypothèses que l’on pourra vérifier après que les instances chargées de mettre au point les souches de références de ce vaccin et les protections croisées eurent rendu leurs rapports définitifs.

L’Algérie peut-elle faire face à une telle pandémie. En a-t-elle les moyens, notamment au niveau des frontières, d’autant que les pays limitrophes de l’Algérie en sont démunis.
Notre pays a mis en place, à l’instar des autres pays du monde, un dispositif national, et cela depuis quinze jours. La seule différence est que le niveau d’alerte est passé de 3 à 5, ce qui nous a permis de tester nos capacités de réponse en cas d’épidémie. Dans ce sens, je vous signale que, même aux Etats-Unis d’Amérique qui disposent de gros moyens, les autorités sanitaires ont été obligées de demander une rallonge financière pour faire face à l’épidémie. C’est-à-dire qu’un dispositif mis en place peut subir des modifications en fonction des différentes phases. Le dispositif installé par notre pays a tenu compte de la sécurité des frontières et des moyens dont disposent les pays limitrophes.

Que pensez-vous de ce qui se dit sur les liens entre la grippe porcine et la crise financière. Certaines rumeurs disent, en effet, que l’ampleur est donnée à cette grippe pour permettre à certains laboratoires pharmaceutiques touchés par la crise de reprendre la cote ?

Comme vous le dites, ce ne sont que des rumeurs. Ce qui est, en revanche, contre vérifiable et vrai, ce sont les cas humains d’infection au virus H1N1. Ces derniers ont été recensés dans 22 pays et des cas mortels ont été enregistrés au Mexique et aux Etats-Unis.

Entretien réalisé par Amel Bouakba

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