Le général Rachid Chaibi, représentant du directeur général des services de santé militaire a évalué hier à Alger, le coût de l'amputation d'une jambe d'un diabétique à 900 000 DA. Présidant la cérémonie d'ouverture des deuxièmes journées du diabète à l'hôpital central de l'armée (Ain Naâdja) le général Chaibi a indiqué que le diabète constitue une charge pour la santé publique et est en constante augmentation dans le monde.
Le Pr. Brahim Oudjib chef du service de diabétologie à l'hôpital militaire a, de son côté, affirmé que les diabétiques représentent 10 % de la société algérienne, précisant que les facteurs favorisant cette maladie sont essentiellement l'obésité, la sédentarité, le changement des modes alimentaires, le tabagisme et autres facteurs génétiques. Pour le Pr. Oudjib, le diabète est un "danger rampant" voulant pour preuve les statistiques de l'OMS qui prévoient 350 millions de diabétiques en 2030 dans le monde, en majorité dans les pays en voie de développement.
A l'appui des chiffres avancés par l'OMS l'intervenant a affirmé que 15% des diabétiques développent des infections durant leur vie et que 8 malades sur 10 d'entre eux subissent l'amputation de la jambe. Dans 50 à 60 % des cas l'amputation de la jambe du diabétique conduit à son décès.

Concernant le traitement du pied du diabétique, le Pr. Oudjib a souligné qu'il coûte entre 12 et 15% du budget public et nécessite une longue hospitalisation. Ce traitement, a-t-il poursuivi, requiert plusieurs spécialités médicales et paramédicales, insistant sur le contrôle rigoureux du pied du diabétique ce qui peut diminuer les infections de 50 à 80 %. Le spécialiste a souligné l'importance de la prévention du diabète à travers une alimentation saine pauvre en glucides et en graisses, une activité sportive notamment une marche d'au moins 30 mn par jour et un poids équilibré.