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Revue de presse

40 wilayas sont touchées et des milliers de citoyens en sont victimes : la leishmaniose cutanée, une maladie et un fléau national

La Tribune | Algérie | 16/04/2009

Le ministère de la Santé déclare la guerre à la leishmaniose cutanée. Devenue un fléau national, la recrudescence de cette maladie constatée durant ces dernières années fait réagir les plus hautes autorités de l’Etat. Considérée comme une zoonose transmise à l’homme par la piqûre d’un insecte hématophage, le phlébotome, lequel se contamine en piquant le rat des sables et le rat des champs, principaux réservoirs de la maladie, la leishmaniose cutanée apparaît sous forme de lésion cutanée localisée laissant des cicatrices indélébiles et inesthétiques dans des parties découvertes du corps.

Dans les années 1960, cette maladie ne concernait que la région de Biskra, d’où le nom «Clou de Biskra», mais au fil des années, elle a atteint progressivement les wilayas avoisinantes, jusqu’à se propager sur la majeure partie du territoire national. Selon le ministère de la Santé, au moins quarante wilayas sont touchées avec un total de 7 784 cas déclarés en 2008.
Ainsi, pour endiguer l’expansion alarmante de cette maladie, la première phase d’aspersion d’insecticides de la campagne de lutte contre la leishmaniose cutanée, pour l’année 2009, a été lancée officiellement hier. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre les zoonoses, nous a-t-on appris. Cette première phase aura lieu du 15 avril au 15 juin prochain, précise un communiqué du ministère de la Santé, qui souligne par ailleurs que les opérations d’aspersion d’insecticides sont «primordiales» pour combattre le vecteur de cette maladie.
Des lors, le travail de cette première phase s’articulera autour des aspersions de produits destinés à tuer le phlébotome. La deuxième phase, quant à elle, ciblera les larves de phlébotome qui avaient échappé lors de la première phase.

Sur un autre plan, les spécialistes des maladies infectieuses signalent que la prévention est impérative avant l’arrivée du réservoir et du vecteur dans le territoire de chaque wilaya. Les réservoirs sont les mammifères rongeurs, les rats des champs, tandis que la leishmania (virus) est transmise par le biais des insectes, les phlébotomes. Concrètement, le phlébotome s’alimente auprès du réservoir pour aller piquer par la suite l’être humain. Par conséquent, la lutte devra être menée simultanément contre les réservoirs et les vecteurs, relèvent les médecins. Cependant, le développement du secteur agricole dans certaines wilayas au détriment des considérations environnementales favoriserait l’extension de la leishmaniose, dénoncent des experts au ministère de la Santé. En effet, suite à une intense activité agricole, les réservoirs (rats des champs, ndlr) prennent la fuite et se déplacent vers d’autres territoires. Le second facteur pointé du doigt par les médecins spécialistes est lié à la ruralisation des villes, l’absence d’hygiène, le développement de l’habitat précaire et les bidonvilles.

En conclusion, la dégradation du cadre de vie, l’amoncellement d’ordures dans les villes, avec tout ce qu’elles attirent comme insectes et rongeurs… font craindre aux spécialistes la propagation de cette maladie dans les 48 wilayas. Dans ce contexte, les cas de leishmaniose cutanée augmentaient d’année en année (7 716 en 2002, 14 571 en 2003, 16 368 en 2004 et 30 227 en 2005) mais grâce aux efforts conjugués de différents secteurs (agriculture, environnement, collectivités locales, santé…) et la mise en place d’un plan d’action national sous la supervision d’un comité de pilotage, une baisse nette des cas a été remarquée depuis l’année 2006, avec 14 379 cas (soit une baisse de 50%). En 2007, les cas de leishmaniose cutanée étaient de l’ordre de 6 764. Mais une hausse sensible a été relevée en 2008.

Enfin, si des résultats probants ont été obtenus sur le terrain dans la lutte contre toutes les leishmanioses, elle n’en demeure pas moins qu’en Algérie, elles occupent la première place dans les maladies parasitaires et représentent 35% des maladies à déclaration obligatoire. En dépit de toutes les assurances, la situation reste alarmante, car l’extension de la maladie peut également aggraver la situation épidémiologique de la tuberculose et du VIH/sida du fait de la co-infection.

Par Abderrahmane Semmar

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