La maladie d’Alzheimer fait de plus en plus parler d’elle en Algérie, et les médias en particulier ont participé à sa vulgarisation. On compte de plus en plus de personnes malades d’Alzheimer (MA) (24 millions dans le monde dont 100 000 en Algérie). Cette qui a toujours existé, a vu sa fréquence augmenter du fait que nous vivons de plus en plus longtemps, grâce notamment aux avancées dans le domaine de la recherche scientifique, et plus particulièrement dans le domaine médical. Ainsi, l’espérance de vie en Algérie est passée de 50 ans en 1962 à 76 ans en 2007.
La MA est une maladie neurodégénérative du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales.
Alzheimer a examiné le cerveau d’une personne après sa mort et il a trouvé des lésions, c’est-à-dire des modifications visibles de la structure du cerveau. Ces modifications étaient de deux types : les plaques séniles, qui avaient déjà été observées par Oskar Fischer chez les personnes âgées, et les dégénérescences neurofibrillaires dont Alzheimer fit la première description. Ainsi, les symptômes cognitifs, dont les causes étaient encore mystérieuses, étaient associés à des modifications visibles du cerveau. La découverte de cette association est à l’origine de la notion moderne de démence : des lésions du cortex cérébral engendrent des symptômes intellectuels tels que des troubles de la mémoire, de la parole, du geste, ainsi que de la reconnaissance visuelle et auditive.
LES FACTEURS DE RISQUE
- L’âge essentiellement (supérieur à 65 ans) ;
- Des antécédents familiaux de maladie d’Alzheimer ;
- Des antécédents personnels de dépression, de traumatisme crânien, notion d’exposition à l’aluminium ;
- Période post-ménopausique ;
Et d’autres facteurs non encore confirmés (par exemple, régime pauvre ou riche en acides gras, etc.)
LES SYMPTÔMES
- Défaillances de mémoire : les informations nouvelles ne sont pas ou mal mémorisées ;
- Difficulté à trouver ses mots ;
- Désorientation dans l’espace, surtout dans les environnements nouveaux ;
- Désorientation dans le temps ;
- Perte de l’intérêt pour ce qui l’entoure, perte d’initiative et de motivation ;
- Agitation, voire légère agressivité.
A un stade avancé on peut trouver :
- Troubles de la mémoire à long terme, oubli de sa propre histoire ;
- Ne prononce plus que quelques syllabes ;
- Ne reconnaît plus ses proches ;
- Les automatismes de l’alimentation (mâcher, avaler) peuvent disparaître ;
- Incontinence ;
- Perte totale d’autonomie ;
- Faiblesse et augmentation du risque d’infections.
PRÉVENIR
Certaines précautions peuvent ralentir la survenue de cette maladie :
- La lutte contre l’hypertension réduit les risques de démences ;
- La piste nutritionnelle est également prometteuse bien qu’elle n’ait pas fait l’objet d’une évaluation convaincante : la consommation régulière de fruits, de légumes et de poisson aurait un effet préventif ;
- Les autres pistes de prévention sont axées sur la prévention des capacités cognitives de réserve par une vie sociale et culturelle active et stimulante, l’exercice physique régulier et la lutte contre la solitude et les troubles affectifs.
Lamia B.