Une enquête, en fait, réalisée par l’institut Pasteur, il y a un mois, dans les wilayas de Khenchela, Oum El Bouaghi, Tébessa, Souk Ahras, Batna et M’sila a démontré que dans certaines régions, le taux de prévalence avoisine les 3, 85%. C’est le cas de Oum El Bouaghi où sur 960 prélèvements, près de 37 étaient porteurs du virus.

Ce constat est confirmé récemment par les responsables de l’association nationale des personnes porteuses du virus de l’hépatite C notamment son président M. Abdelhamid Bouallag qui affirmera que 30% des malades qui se présentent aux services hospitaliers pour des consultations souffrent de l’hépatite C et 50% des personnes hospitalisées au niveau du service de gastrologie ont cette maladie.
Le président de la même association qui a tenu la semaine dernière une rencontre pour faire le point de cette maladie, évoquera au cours de son intervention l’intérêt de mener des campagnes de sensibilisation sur cette maladie qui constitue un véritable problème de santé publique sachant que le traitement s’élève à plus de 4 millions de centimes par an et par cas alors que le coût des analyses est estimé à 9 millions de centimes.

Il faut dire que quand bien même une instruction ait été donnée en mai dernier par le ministre de la santé pour la prise en charge de cette maladie par les secteurs sanitaires, des défaillances continuent d’être enregistrées sur le terrain faute de réactifs contraignant ainsi le malade à recourir au secteur privé qui à son tour envoie les prélèvements français pour effectuer les analyses avant de prescrire au malade le traitement nécessaire. Aujourd’hui, devant l’évolution inquiétante de cette maladie qui, dans certains cas touche plusieurs membres d’une même famille, la prévention constitue le seul rempart contre l’hépatite C.

Samia D.