Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
El Moudjahid | Algérie | 28/06/2006
La gravité de ce type de cancer est inhérente au diagnostic tardif et difficile, en raison, en grande partie, à la profondeur de l’organe, a expliqué le professeur Belarbi Ayad, de l’Anapath au CHU Mustapha-Pacha. “Le cancer de l’ovaire reste de pronostic sombre, car il est trop souvent diagnostiqué à un stade tardif”, a-t-il ajouté, en précisant que la prévalence est de 8 pour 100.000 femmes, selon l’Institut national de santé publique (INSP).
Il existe plusieurs types de tumeurs de l’ovaire : les tumeurs carcinomes
(adultes) et germinales (adolescentes), a-t-il encore précisé
en ajoutant que les carcinomes sont de loin les plus fréquentes (80-87%)
et dans une moindre mesure les tumeurs germinales (15%).
Les kystes ovariens (non fonctionnels) peuvent donner lieu au cancer de l’ovaire,
a-t-il ajouté, en précisant que les récidives sont tout
aussi fréquentes que pour le cancer du sein avec un taux de 20%. Il a
regretté, au passage, l’inexistence en Algérie de biologie
moléculaire qui “contribuera amplement à assurer la certitude
du diagnostic” du pathologiste.
Le professeur Abdelaziz Graba, du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) du CHU
Mustapha-Pacha, a estimé pour sa part que le pronostic du cancer de l’ovaire
reste “redoutable” enregistrant “peu de survie” car,
a-t-il dit, “nous avons noté trop de stades avancés au moment
du diagnostic, d’où l’intérêt d’un suivi
gynécologique clinique et échographique régulier”.
La chirurgie, selon ce praticien, reste une arme thérapeutique importante
dans le cancer de l’ovaire. Elle représente la première
étape dans la séquence thérapeutique, a-t-il ajouté,
en précisant que le recours à la chimiothérapie et la radiothérapie
reste “controversé”.
Cependant, la prise en charge du cancer de l’ovaire “ne peut être
que pluridisciplinaire impliquant au minimum un oncologue-gynécologue,
un oncologue médical, pathologiste et un radiologue”, a ajouté
le Pr Graba.
Le diagnostic précoce permet une guérison de 90% et, au dernier
stade (stade 4), de 18%. “Avec une prise en charge efficace, il est possible
de rallonger de cinq ans la vie du patient”, a-t-il assuré.
Pour le professeur Graba, le “drame de cette maladie est que le premier
geste n’est pas fait à temps par le premier médecin consulté,
à savoir le médecin généraliste”. “Souvent
le médecin généraliste, par manque de formation en la matière,
ne suspecte pas de tumeur et donc n’oriente pas le malade vers le spécialiste
pour une prise en charge précoce et efficace”, a-t-il expliqué.
“Le traitement existe et est possible avec les nouvelles molécules,
mais sa disponibilité n’est pas toujours assurée”,
a-t-il encore affirmé. Les facteurs favorisants sont l’hérédité,
les facteurs prédisposants (l’obésité, l’hypertension
artérielle, le diabète...) et les infections graves.
Selon les pathologistes, les symptômes du cancer de l’ovaire sont
l’apparition de masse pelvienne (au bas ventre) de douleurs abdominales
et troubles hormonaux.
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.