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El Watan | Algérie | 21/03/2009
Selon le Dr Ziri, président du comité d’organisation de ces journées, 80 % des cas consultés au service des urgences de l’Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie (EHS) Fernène Hanafi de Oued Aïssi sont schizophrènes. Ils viennent de Bouira, Béjaïa, Boumerdès, Alger ainsi que de Tizi Ouzou. Sur un autre chapitre, ce psychiatre déplore le fait que beaucoup de malades notamment les femmes sont « cachés » par leur famille pendant des années, par tabou ou par ignorance, croyant sans doute que la maladie est incurable. L’orateur relève d’autre part l’inexistence d’un véritable service de psychiatrie et de centres de santé mentale. En outre, il est fait état de « l’absence quasi-totale d’une politique de prévention du suicide, des tentatives de suicide et de la toxicomanie ». D’autres intervenants ont relevé la saturation des services de psychiatrie, le manque de personnel spécialisé et à la mauvaise prise en charge du malade.
En effet, il est difficile de nos jours de « décrocher » un lit d’hôpital pour un malade. Une grande wilaya comme Tizi Ouzou ne dispose que de 22 psychiatres privés pour une population de 1,3 million d’habitants. La rareté dans les officines du pays de certains psychotropes vitaux pose également problème. Le « générique » est inefficace et les médicaments d’importation sont onéreux. Les praticiens tirent la sonnette d’alarme quant à l’impérieuse nécessité de mettre en place un véritable plan de prise en charge des maladies mentales. Une étude suisse sur la santé mentale dans le monde, publiée en 2007, révèle que 2 millions d’algériens nécessitent des soins psychiatriques. Des chercheurs américains estiment, pour leur part, la population souffrant de ces pathologies dans notre pays entre 10 et 12 %.
Par Ahcène Tahraoui
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