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Revue de presse

Tlemcen : Premier symposium international sur les infections nosocomiales

Le quotidien d'Oran | Algérie | 24/06/2006

Aux USA, on estime qu’il y a entre 50 et 100.000 décès dus aux infections nosocomiales et que les dépenses y afférentes s’élèvent à plusieurs milliards de dollars par an. En Angleterre cela se chiffre, également, en plusieurs milliers de morts par an. En Algérie, les organisateurs du premier symposium se sont tout d’abord fixés comme objectif d’organiser et d’initier un premier débat international sur la lutte contre les infections nosocomiales.

Un problème très grave de la santé publique dans lequel nous avons pris du retard, d’abord à cause de l’absence de formation mais aussi au fait que les moyens très importants engagés et répartis par l’Etat se soient dissous dans l’ampleur du problème», dira M. Benkalfat, doyen du CHU de Tlemcen et président du symposium.
Cette manifestation qui a rassemblé quelques compétences nationales et internationales, a été organisée, ce mercredi, sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à la faculté de médecine de Tlemcen.

C’est aussi une journée qui doit rappeler la mission de tout un chacun dans la lutte des infections nosocomiales qui a un impact au moins sur le volet formation. M. Soukhal du CHU de Beni-Messous présentera un programme national de lutte contre les infections nosocomiales 2006-2009. «Ces infections très graves se contractent en milieu de soins, pendant les soins, les explorations fonctionnelles, les interventions chirurgicales et autres, par manque d’un bio-nettoyage satisfaisant de l’environnement hospitalier à tous les niveaux de la structure hospitalière ou parce qu’il y a eu un défaut dans la stérilisation du matériel entraînant un phénomène de bouffée épidémique.

Ces infections nosocomiales portent atteinte à l’image des corps médical et paramédical, de même qu’à l’infrastructure hospitalière elle-même, en augmentant la morbidité et la mortalité. Elles augmentent la durée d’hospitalisation des malades d’au moins une semaine et entraînent un surcoût financier, d’où leur gravité.

C’est pour cette raison que le ministère de la Santé a réorganisé le cadre de cette lutte, depuis décembre 2005 en modifiant l’organigramme actuellement fonctionnel, par la création d’une sous-direction des maladies transmissibles et de l’hygiène du milieu, outre la création d’un comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) qui s’occupe spécialement de ces infections».
Ces deux structures doivent étudier et proposer les mesures liées à la gestion et à la prise en charge de tous les déchets résultant des activités de soins, recueillir toutes les données épidémiologiques et évaluer les actions entreprises pour notifier les infections nosocomiales afin de réduire la prévalence des bacilles multi-résistants qui commencent à apparaître dans la paysage hospitalier, en Algérie.

Le CLIN est créé au niveau de chaque structure hospitalière et est présidé obligatoirement par le 1er responsable de chaque établissement et a en charge 3 missions importantes: déterminer la prévalence des infections nosocomiales de l’établissement, mettre en place un programme de formation en hygiène hospitalière, et enfin mettre en place, dans toutes les structures hospitalières un programme de prévention et de lutte et d’évaluation de toutes les actions entreprises. Seuls 2 CLIN ont pu être mis en place.

En 2004, on a proscrit le savon en morceau dans les blocs opératoires et préconisé, à sa place, du savon liquide antiseptique. Cette instruction n’a jamais été suivie. On commence péniblement à mettre en place des distributeurs de savon liquide qu’on trouve parfois vides.
50 à 60% des infections nosocomiales sont liées à un mauvais comportement du soignant, à des infections manu-portées (hygiène des mains). Sur les différents audits qui ont été réalisés, 80% de l’ensemble des corps médical et paramédical n’observent pas la règle élémentaire et de base de l’hygiène des mains. Aussi faut-il avoir du matériel adapté, des produits normés et des protocoles valides.

La stérilisation se fait encore à la chaleur sèche dans la totalité des structures de santé ; méthode proscrite depuis des années et remplacée par la stérilisation par la chaleur humide. La gestion des incinérations des déchets d’activités de soins se pose car on utilise des brûleurs in situ âgés de plus de 20 ans et un incinérateur sur 5 est en panne.

Les Dr Timsilin et H. Hassaïne présenteront des communications sur les bases théoriques de l’hygiène des mains et leur lavage (savonnage et durée), au CHU de Tlemcen où l’on saura que 75 à 90% des infections nosocomiales sont dues au fait qu’on ne lave pas les mains. «Aucune notion de temps de lavage n’existe chez les médecins alors que 64% de ces derniers s’essuient les mains dans des serviettes non stériles». Le Dr. A. Andremont du CHU Bichat de Paris, ouvrira le débat sur une méthode mise en place dans les hôpitaux en France et au nord de l’Europe, pour palier à ces difficultés, notamment celle du lavage des mains, et qui consiste à des frictions hydro-alcooliques qui sont beaucoup plus efficaces et beaucoup moins chères, pour éviter aux patients hospitalisés les risques nosocomiaux qui prévalent dans le monde entier.

Le Dr. B. Yadi du département de biologie, laboratoire protection de l’environnement et applications en santé publique, expliquera, sans trop vouloir peut-être accabler les responsables des hôpitaux, avec photos à l’appui, photos qui parlent d’elles-mêmes d’ailleurs, ce sujet brûlant et d’actualité de la gestion des déchets hospitaliers au C.H.U. de Tlemcen. Elle dira alors que «se laver les mains c’est bien, mais avoir accès à l’eau courante c’est mieux», quand on connaît les coupures de ce liquide dans l’hôpital à partir de 14h.

Beaucoup de déchets de soins se retrouvent dans la décharge publique. Les sachets ne sont pas hermétiques, ni résistants aux fuites, d’où des risques évidents de pollution de l’environnement. D’ailleurs, dans l’enceinte même de l’hôpital existent des lieux insalubres et des regroupements d’animaux. L’incinérateur ne répond pas aux normes environnementales car des rejets de gaz toxiques (dioxine) se font en zone urbaine.

Les autres communications plus académiques auront plutôt l’aspect d’une formation pour les nombreux médecins et gestionnaires venus assister à ce symposium. Ces derniers se disent prêts à lutter contre les infections nosocomiales, encore faut-il que les structures hospitalières soient dotées d’un minimum de moyens pour pouvoir appliquer cette politique.

Belbachir Djelloul

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