L’avantage de la pratique de la cœlioscopie, décrit celui-ci, est qu’elle évite des complications post-opératoires telles que les éventrations. Elle permet aussi d’écourter le séjour du malade à l’hôpital synonyme d’un retour rapide à sa vie normale ainsi qu’un gain économique dans sa prise en charge.
Dans le même élan, le directeur de l’hôpital nous parlera d’une autre nouveauté à l’hôpital, c’est la prise en charge totale de l’hospitalisé en matière d’hôtellerie en particulier, la literie et la nourriture. On avait l’habitude de voir les familles ou proches du malade se rendre à son chevet avec des paniers (ou autres paquets) remplis de nourriture ou de literie sous les bras. Ces pratiques seront révolues dès le mois de juillet, les familles des malades hospitalisés ne seront plus autorisées à introduire, autrement dit pourvoir leur malade en aliments, draps et couvertures.

La prestation de séjour sera prise en charge totalement par l’établissement hospitalier. «Seules les fleurs seront autorisées !», nous dira ironiquement M. Lalimi. C’est là une instruction ministérielle qui est en application. «Pour la raison, nous affirme M. Lalimi, que tout a été renouvelé tuyauterie, peinture, literie (matelas, draps), ustensiles, équipements de cuisine, tout... tout est flambant neuf». Ce dernier ajoutera que dans le domaine du service, l’hôpital va se renforcer, quitte à recruter des techniciens de l’hôtellerie tels des cuisiniers ou de recycler ceux qui sont déjà en poste. Puis le directeur de l’hôpital change de cap pour nous parler d’un poste de transfusion sanguine (PET ou banque de sang) qui devra voir le jour avant la fin de l’année en cours.

Le terrain mitoyen aux urgences a été retenu pour recevoir la bâtisse. En matière d’organisation du travail, la direction de l’hôpital vient de mettre sur pied une équipe médicale permanente. Son atout, selon M. Lalimi, c’est la disponibilité permanente aux urgences d’une équipe complète, médicale et paramédicale, prête à prendre en charge tout malade.
Au même niveau, le service de réanimation a été renforcé par deux spécialistes liés par convention et d’équipements radiologiques adéquats pour les examens approfondis tels l’exploration médicale nécessaire et utile pour le médecin examinant.

Ainsi, et en plus de la réputation qu’il s’est tissée dans la région pour être l’un des meilleurs hôpitaux de la région, en matière d’hygiène (lors de son passage à Béni-Saf, Raymond Janssens le représentant de l’Unicef, bureau pour l’Algérie, n’en a fait que des éloges), l’hôpital de Béni-Saf a certainement de beaux jours devant lui en se mettant au diapason de la modernisation.

Mohamed Bensafi