Afin de prévenir les pathologies lourdes comme l'hypertension artérielle et le diabète qui engendrent, à leur tour, d'autres maladies, notamment l'insuffisance rénale, le Dr Loucif Toufik, nutritionniste, a souligné la nécessité de "suivre un régime alimentaire équilibré" car, a-t-il averti, "tout déséquilibre alimentaire engendre des troubles de santé complexes".
Le spécialiste a, dans ce contexte, recommandé de respecter les trois repas quotidiens, d'éviter la sédentarité et de pratiquer quotidiennement quelques exercices physiques afin de se prémunir contre le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires.
Il a également recommandé d'éviter le grignotage en dehors des repas principaux, de consommer des aliments riches en fruits, légumes et protéines et de proscrire ceux riches en graisse et sucre. Il a, par ailleurs, appelé les pouvoirs publics à mettre en place un programme préventif adéquat à long terme à même de protéger les défavorisés contre les pathologies lourdes.

Le Pr Fifi Otmani du CHU de Bab-El-Oued a quant à elle mis l’accent dans son intervention sur l'hypertension artérielle qui est, a-t-elle dit, en constante progression en Algérie. Précisant que les hypertendus doivent suivre un traitement à vie, la spécialiste a déploré le fait que certains patients ne le suivent pas sérieusement bien qu'il ne soit pas contraignant. Tout ce qu'il faut pourtant, a-t-elle dit, c'est un suivi afin d'éviter toutes complications comme les maladies cardiovasculaires.
Le Pr Otmani a indiqué que certains médicaments prescrits pour traiter l’hypertension artérielle peuvent causer l'insuffisance rénale, affirmant que les médecins tentent d'éviter la prescription de médicaments à effets secondaires notoires.

Elle a appelé à un dépistage précoce de l'hypertension artérielle notamment chez les personnes les plus exposées à savoir celles souffrant de diabète, les fumeurs ou celles présentant des antécédents familiaux. Le Pr Otmani a exprimé son mécontentement à l'égard de la prise en charge des malades car les médecins se contentent de prescrire des médicaments et d'en changer les classes sans prise en charge effective. Celle-ci, a-t-elle ajouté, requiert de nouveaux concepts et schémas sanitaires qui prônent des mesures hygiéno-diététiques outre la pratique d'une activité sportive.

Pour sa part, le Pr Nacer Oudahi, chef du service de médecine interne à l'hôpital Lamine- Debaghine a fait remarquer que le rein est un organe "noble" qui reste le plus exposé aux complications des maladies prévalentes. Il a précisé enfin, que près de 6 millions d'Algériens présentent un risque rénal en raison du diabète, de l'obésité, de l'hypertension artérielle et autres maladies.