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Revue de presse

CHU Mustapha Bacha d’Alger : 297 greffes d’organes et 150 implants cochléaires entre 2007 et 2008

El Moudjahid | Algérie | 17/03/2009

240 greffes de cornées, 57 greffes rénales et 150 implants cochléaires sont le bilan d’activité 2007- 2008 du CHU Mustapha. Ce grand établissement de santé voué au soulagement de la souffrance est l’un des établissements de la capitale qui répond favorablement aux grandes orientations de la réforme. Fondé en 1854, le CHU Mustapha Bacha est un véritable monument historique. Etalé sur une superficie de 15 hectares avec 9 bâtisses, le chu Mustapha n'est pas seulement un établissement hospitalier, c’est aussi un hôpital de faculté disposant de grands services d'enseignement. Vu l’importance de ses infrastructures et services, de places pédagogiques (un peu plus de 1.850) et du nombre de son personnel (dépassant les 5.010 salariés, dont 52% femmes), cet hôpital est actuellement à pied d’œuvre pour finaliser un programme établi depuis près de six ans. Les projets de rénovation des structures en place sont pratiquement réalisés à près de 80%.

D’autres projets sont actuellement en finition et plusieurs services sont concernés. La rénovation a touché la plupart des services de l’hôpital et ce, en identifiant les priorités qui étaient au départ l’assainissement financier de l’établissement. La commission de suivi, constituée de l’administration et des membres du conseil scientifique, a établi un programme de rénovation qui concerne tout l’hôpital en matière d’infrastructures et d’équipements. Objectif et pragmatique le premier responsable du CHU Mustapha, M. Dahar, s’est préparé à la réforme du système de santé, en commençant par celle de l’hôpital. «C’est ainsi qu’un programme de réhabilitation de plusieurs services a été engagé. Nous avons procédé à leur mise à niveau pour en faire des services de référence et les réadapter en fonction des nouvelles pathologies prises en charge par la greffe rénale, celle de la cornée et l’implant cochléaire. Il est important de signaler que notre établissement n’est pas seulement curatif, mais il assure la formation et la recherche», souligne le directeur de l’établissement.

La réhabilitation a touché plusieurs services, que ce soit au niveau des infrastructures ou des plateaux techniques. Trois grands services de l’hôpital Mustapha (neurochirurgie, gastroentérologie et urologie) sont en phase de réhabilitation pour la somme de 39 millions de centimes, les études ont été faites et les entreprises ont été retenues, selon le premier responsable du CHU.
Adaptés aux nouvelles technologies, les services de chirurgie infantile, ORL, maxillo-facial, ophtalmologie, cardiologie A et B, le laboratoire central, la maternité, la néonatalogie et la dermatologie ont subi des transformations remarquables

Les principaux objectifs de la réforme

Une virée dans certains services nous a permis de constater la réfection avec une architecture qui nous fait oublier les longs couloirs sombres et les chambres étroites. Peints avec des couleurs gaies, différentes de celles classiques des hôpitaux (blanc sale et bleu), les salles de soins, les blocs opératoires ainsi que les chambres sont éclatants. Le cas du service chirurgie infantile est édifiant. Les petits bambins hospitalisés n’ont rien à envier à ceux qui sont pris en charge dans des cliniques privées ou ailleurs. Equipés pour la plupart d’appareillages neufs, ces services font penser aux établissements privés, que ce soit pour la literie, l’hygiène ou l’accueil.
Un centre de traitement des déchets hospitaliers écologique a été mis en place au niveau de l’établissement. Une véritable technique innovante de neutralisation et de stérilisation des déchets d’activité de soins à risque infectieux. Facile à utiliser (gestion automatisée) fiable (broyage et stérilisation sans manipulation intermédiaire) et efficace (les déchets ne sont plus reconnaissables et leur volume est bien réduit), la technique s’avère aussi écologique qu’économique. Car au-delà de la propreté de la technologie (absence de rejets chimiques polluants et de radiations), elle permet une importante réduction des coûts de traitement.

Les espaces verts, une autre priorité

Le réaménagement des espaces verts entourant plusieurs bâtisses est également programmé. Le malade, signale M. Dahar, a besoin également de se rendre dans des endroits agréables à l’intérieur de l’hôpital. Des petits jardins recouverts de gazon et entourés de hauts arbres feront le bonheur de beaucoup de malades. «Nous sommes dans l’obligation de travailler sur ces aspects qui constituent les principaux objectifs de la réforme hospitalière. D’ailleurs, une instruction ministérielle datant du mois de mai 2003 recommande de prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour l’humanisation, l’accueil des citoyens, le séjour des patients, les prestations offertes, l’hygiène en général et la prévention et la lutte contre les infections nosocomiales, en particulier», ajoute M. Dahar. Cette instruction exige l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’actions avec un échéancier d’exécution en mobilisant en priorité toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires.

Un bilan hebdomadaire, sous forme d’un rapport sur l’état d’avancement du programme, doit être transmis au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «La commission mixte a engagé une course contre la montre pour réaliser tous les aménagements et la mise en place de toutes les commodités pour assurer une qualité de soins pour tous les Algériens. Le renouvellement des équipements, surtout au niveau des services de réanimation, des blocs opératoires et du centre d’imagerie médicale, nous permettra de renforcer l’hôpital du jour, de réduire la durée de séjour», dira notre interlocuteur. L’humanisation de ces endroits est pour le directeur de l’établissement l’une des priorités à prendre en charge en commençant par le bureau des admissions qui fonctionne aujourd’hui avec un service informatique (11 postes) intégré dans un réseau local qui relie tous les services. «C’est ainsi que les dossiers des malades sont suivis sans difficulté», précise le premier responsable de l’établissement.

2.441,30 consultations/jour

L’activité de consultation au niveau des 42 services, dont 26 d’hospitalisation que compte l’hôpital, connaît un grand succès avec une jolie moyenne annuelle de 610.325 consultations soit 2441,30/jour. Les consultations de médecine sont de 229.717/an, celles de chirurgie regroupent 323.074 consultations/an, par contre la chirurgie dentaire compte 57.534 consultations/an. La consultation des urgences est de 140.439 par an, soit 384,76/jour. L’activité de radiologie se distingue elle aussi par un nombre d’examens de 291.293/an, soit 1.165,17 radios/jour. Par contre, le scanner compte 16.112 examens soit 64,44 examens/jour et l’IRM rassemble 2.922 examens/an, soit 11,68 examens/jour. L’activité des laboratoires n’est pas des moindres, car le nombre des analyses s’élève à 1.661.387 examens/an, soit 6.645/jour. Pour ce qui est des interventions chirurgicales, M. Dahar souligne que cette activité compte 37.484 opérations par an, soit 149,93/jour. L’activité d’hospitalisation compte 19.593 admissions par an pour le service de médecine, 44.552 admissions par an pour le service de chirurgie.

Le CHU Mustapha se distingue aussi par le nombre important mené en matière de greffes d’organes. Son savoir-faire et ses prestations ont été transférés vers d’autres hôpitaux au niveau de tout le territoire national. Les services de chirurgie des différents CHU du pays ont réussi, avec la précieuse assistance du professeur Hocine Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique et vasculaire de l’hôpital Mustapha-Bacha, des greffes rénales.

Le directeur de l’établissement se félicite des efforts déployés par les jeunes spécialistes du CMU Mustapha pour réussir les transplantations d’organes sans aucune assistance de professionnels étrangers. On compte la réalisation de 240 greffes de cornées, 57 greffes rénales et 150 implants cochléaires entre 2007 et 2008.
Cette réussite est distinguée aussi dans des spécialités pointues, telle que la rythmolgie qui est une activité propre à l’hôpital Mustapha. Elle est pratiquée par de jeunes spécialistes au niveau du service du Pr Chentir qui ont réalisé un record dans l’ablation par radiofréquence.

100 ablations par radiofréquence depuis avril 2008

«C’est l’activité où l’on a réalisé un chiffre unique depuis 1962», se réjouit M. Dahar. Une centaine d’ablations ont été réalisées dans cet hôpital depuis avril 2008. Lancée en octobre 2003, l’ablation par radiofréquence «est une source d’énergie que l’on applique à l’intérieur du cœur pour brûler le tissu malade», explique le docteur Yazid Aoudia. Cette énergie est transmise vers le cœur à travers le cathéter avec une petite ouverture qui ne dépasse pas les deux millimètres. Les malades sont jeunes et la moyenne d’âge est de 20 ans. Et l’intérêt de cette technique réside dans le fait que le malade opéré est guéri d’une manière définitive et n’aura plus besoin de traitement. Notre interlocuteur précise que «le malade est guéri de manière définitive». «C’est une activité qui est comparable à celle du grand centre européen». Le coût d’une ablation est de 5.000 euros en Europe. En Algérie, la moins chère est de 50.000 DA et la plus chère est estimée à 200.000 DA. Le service de cardiologie du CHU Mustapha a acquis depuis peu ce qui est appelé le système Carto. «C’est un système de navigation tridimensionnelle, ce qui permet de voir le cœur en trois dimensions», explique le docteur Yazid Aoudia. Avec ce système, le service a déjà réalisé une dizaine d’ablations. «Ce sont les premières ablations réalisées dans le Monde arabe», selon le directeur de l’hôpital.

Unique dans son genre, le service accueille les malades venant des quatre coins du pays. En matière d’équipements, le Dr Aoudia affirme que «le service dispose des plus modernes équipements qui puissent exister dans le monde». Et d’ajouter «tout récemment, on a acquis un système cartographie de navigation tri-dimensionnel, le premier dans tout le Monde arabe. Ce système nous permet de faire une reconstruction du cœur en trois dimensions pour aborder des ablations très complexes. C’est très spectaculaire... Et nous avons réalisé une dizaine d’opérations avec ce système. Le service programme 2 à 3 activités par jour. Une activité qui est comparable aux grands centres européens.

Quand la mort donne la vue…

Par ailleurs, dans le service d’ophtalmologie, 240 greffes de la cornée ont été effectuées entre 2007 et 2008. A Mustapha, pour que la mort puisse donner la vue, M. Dahar soutient les ophtalmologues pour la réalisation du projet de «banque des yeux», à l’instar des pays voisins, comme le Maroc, où la greffe de la cornée est un type d’opération courant. Ce projet coûtera 70 millions de dinars, selon M. Dahar. Cependant, la création d’une banque des yeux est tributaire d’une législation à même de permettre des prélèvements de cornées sur des personnes décédées sans attendre l’autorisation des parents. En effet, actuellement, les ophtalmologues posent un problème de textes législatifs qui interdisent de procéder à des prélèvements sans autorisation des parents des personnes décédées et de l’indisponibilité des greffons au niveau local. Les greffons sont importés, notamment des Etats-Unis, un pays qui compte un grand nombre de banques des yeux (une cornée importée revient 1.700 dollars). Résultat : la greffe de la cornée connaît une régression considérable comparativement à d’autres pays, et l’Algérie reste à la traîne dans ce domaine. Le nombre des greffons importés est dérisoire et moins d’une dizaine d’opérations sont pratiquées chaque année dans les hôpitaux, notamment au CHU Mustapha Bacha, où il a été réalisé 18 greffes de cornées sur cadavre en 2004. Le service utilise aussi le laser Ximer pour le traitement des myopies.

109 implants cochléaires en 2008

L’implant cochléaire, l’autre activité où l’hôpital a enregistré un chiffre record depuis 1962 «est destiné à supplémenter quelqu’un qui a une surdité précoce», selon le docteur Naït Mohamed. 500 malades attendent d’être pris en charge pour cette pathologie. Au total, 150 implants ont été effectués depuis 2003. «Grâce à cet implant, on ne pourra plus parler de sourd-muet», précise notre interlocuteur. Un implant coûte 230 millions de centimes, selon le directeur général du CHU, qui a indiqué aussi que son hôpital a réalisé une dizaine d’implants Baha. «Baha est une prothèse destinée aux enfants qui n’ont pas de conduit auditif», explique le docteur Naït Mohamed, qui précise que cet implant s’applique aussi «aux adultes qui ont les oreilles qui coulent ou qui ont déjà été opérés». Une liste compte un peu plus de 500 malades en attente d’être pris en charge pour cette pathologie. «Il faut multiplier le nombre de centres d’implantation», estime le docteur Naït Mohamed, qui évalue à «plus d’un milliard de centimes» la prise en charge d’un implanté.

Pour ce qui est des greffes rénales, on compte 57 réalisées entre 2007 et 2008 au CHU Mustapha. Par ailleurs, l’hôpital Mustapha Bacha compte parmi ses patients 24 malades atteints de scoliose qui ont été traités depuis début 2007. Cette maladie, qui atteint adolescents et jeunes, déforme la colonne vertébrale dans les trois plans de l’espace», explique le Dr Aït Ouarab, qui distingue deux types de pathologie : les scolioses malformatives et idiopathiques. Notre interlocuteur a indiqué que 45 malades sont en attente d’être pris en charge par son service.

L’expérience, le savoir-faire de Mustapha sont transférés vers d’autres établissements de santé, implantés à travers tout le territoire national, par le déplacement de ses jeunes équipes médicales qui prennent en charge des intervention chirurgicales pointues et des greffes d’organes (rénales), réalisées avec succès.

Sarah SOFI

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