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Revue de presse

1er symposium de dermatologie Alopécies et pelades - La chute des cheveux au peigne fin

El Moudjahid | Algérie | 23/06/2006

Organisé jeudi dernier par le laboratoire Lad Pharma, le premier symposium de dermatologie, a été consacré aux problèmes des alopécies, ou chutes de cheveux. Cette maladie touche 8 à 10% des malades qui consultent pour des pelades représentant un taux qui varie entre 1 et 2% de ces consultations.

Parmi les facteurs de risque les spécialistes insistent sur le produit Alopecyl, pour lutter contre cette maladie, qui est fabriqué par Lad Pharma et qui a prouvé son efficacité à maintes reprises, le Dr Djebbar a attiré l’attention des pouvoirs publics sur le non-remboursement de ce produit qui était remboursé par le passé. “Il faut encourager les produits nationaux par leur remboursement, ce qui favorise les intérêt nationaux tels que la création d’emploi, le payement des cotisations à l’endroit de la caisse de sécurité sociale, le transfert de technologie et la lutte contre la cherté du médicament”.

Le Dr Djebbar n’a pas omis de rappeler que le produit importé représente 80% de notre consommation en la matière, alors que la production locale y intervient dans 20% seulement. “En termes de dépense, nous remarquerons que sur un milliard de dollars, on compte 200 millions réservés à la production nationale et sur ces 200 millions 18% sont remboursés et 2% ne le sont pas. C’est un pourcentage minime, mais qui permet de créer des emplois, d’acquérir la technologie, d’y investir… etc. Par la politique de non-remboursement, nous sommes en train de casser toute bonne logique d’investissement en Algérie”, a-t-il notamment souligné.

Tout en rendant un hommage particulier au travail remarquable fait par les ministres de la Santé et de la Sécurité sociale, en matière de tarif de référence, le Dr Djebbar insiste sur la production nationale qui est “très mal servie” dans le domaine de remboursement, et appelle les deux parties “à aller encore de l’avant pour encourager d’une manière efficace, claire, mais concrète la production locale”.

Pour ce qui est du produit “Alopecyl” qui combat la chute des cheveux, le Dr Djebbar insiste sur les efforts qui sont faits par son laboratoire vis-à-vis des jeunes qui souffrent de cette pathologie. Il s’agit de l’efficacité de ce médicament, du coût du coffret, composé de trois flacons de 15 ml avec pulvériseur, qui ne dépasse pas les 450 dinars et de la proposition faite par le laboratoire dans le cas où on achète deux flacons le troisième offert gratuitement.

Pour le Dr Djebbar 450 dinars les trois flacons c’est à la portée de tous, mais pas à celle du jeune chômeur qui ne travaille pas. C’est pour cette raison qu’il insiste sur son remboursement. “Si on veut réellement encourager la production nationale, il faut prendre cette décision, celle de rembourser toute production locale. Ce ne sont pas les 2% qui vont ruiner la caisse de sécurité sociale. Il y a une autodestruction de cette caisse, car on est en train de fermer les portes aux cotisants par le non-remboursement de certains médicaments produits localement”.

Pour leur part les professeurs Benkaidali et Benathmane ont axé leur intervention sur la prise en charge des alopécies et l’impact psycho-affectif de ces dernières.
Ils ont chaleureusement remercié le laboratoire Lad Pharma à leur tête le Dr Djebbar pour tous les efforts qu’ils déploient en organisant ce genre de rencontres qui entrent dans le cadre de formation médicale continue. Pour ce qui est du thème traité, le Pr Belkaidali a évoqué l’origine de la chute des cheveux, tout en soulignant les trois phases de chevelure à savoir la croissance, la régression et la mort du cheveu (poil).

Le conférencier a en outre insisté sur l’importance de la chevelure pour l’être humain qui compte 100.000 à 150.000 cheveux qu’il faudra entretenir et dont l’évolution est de 12 mm jusqu’à 1 cm par mois. “La chevelure est le miroir de l’état de santé de l’individu. Les alopécies surviennent généralement après une maladie infectieuse, même banale, ayant provoqué une fièvre élevée, suite à une opération chirurgicale, d’un accouchement, ou un grand choc nerveux. Mais contrairement à ce que beaucoup pensent la chute de cheveux n’a aucun effet et aucun lien avec l’allaitement maternel”, a-t-il notamment indiqué.
Tout en insistant sur les origines neurovégétatives des pelades, le Pr Benkaidali a indiqué que parfois en corrigeant la cause de ces pelades, on peut refaire pousser rapidement les cheveux perdus.

Pour le Pr Benkaidali “il faut traiter les alopécies par la prévention et les traitement médicaux. Car, il vaut mieux les traiter tôt, sinon il y a des répercussions psychologiques, notamment pour les jeunes.
Pour ce qui est de la prise en charge ou le traitement des alopécies, l’orateur, a insisté sur la nécessité de faire examiner le malade, afin de lui proposer des traitements qui existent en Algérie et qui sont très efficaces.
Seulement, il faut que le malade patiente, car l’effet du médicament commence à avoir lieu au bout de 6 à 9 mois de traitement. S’agissant des pelades qui deviennent de plus en plus importantes, le Pr Benathmane a souligné que ces dernières ont un impact et une cause génétiques. Elles sont des maladies auto-immunes et ont un impact psychologique sur l’individu, notamment la jeune fille ou le jeune garçon.

“Il faut s’intéresser à la vie de ces malades, car cette pathologie à un impact direct sur la qualité de vie de l’individu.
Tout en remerciant les firmes pharmaceutiques nationales, les deux conférenciers, ont insisté sur le médicament Alopécyl pour la prise en charge de la maladie en elle-même. Cette production est une solution pour les alopécies, pour la création d’emplois pour les jeunes et pour l’économie sur le plan de budget réservé à la santé”, soulignent-ils.

Sarah SOFI

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