Parmi ces substances qui présentent un risque réel sur la santé faute d’utilisation des moyens de protection, le spécialiste a cité les CMR (Cancérigènes-Mutagènes-Reprotoxiques) qui peuvent, dans plusieurs cas, provoquer la stérilité. Selon le même spécialiste, la majorité des cas de stérilité en Algérie sont dus à "la pollution de l'environnement et à l'exposition à des produits toxiques".

Ces substances chimiques dangereuses, cancérigènes de surcroît, sont composées, a-t-il expliqué, d'édulcorants qui provoquent des brûlures de la peau et pourraient, une fois avoir atteint les autres parties du corps, se développer en pathologies graves.
L'Algérie, rappelle-t-il, a promulgué plusieurs lois relatives à ces substances dangereuses, néanmoins "l'absence de maîtrise de leur transport demeure un sérieux problème".

Il a incriminé, dans ce contexte, certains produits chimiques importés sans vérification préalable de leur conformité aux normes internationales. Certains édulcorants et protéines sucrées importés à coût bas sont utilisés dans la fabrication de boissons et dans l'agroalimentaire bien qu’ils soient cancérigènes, fait-il observer.

D'après le Dr Lamara, il est possible de maîtriser les pathologies provoquées par des substances chimiques dangereuses déclarées en milieu professionnel, telles les brûlures graves, les allergies et les irritations cutanées qui peuvent, dans plusieurs cas, se développer en asthme. De son côté, le Dr Chérifa Boukort, du service de médecine du travail du CHU Lamine Debaghine (Bab El Oued) a souligné la nécessité de se protéger contre les substances toxiques en milieu hospitalier en utilisant des gants adaptés et des tenues protectrices.

A cet effet, elle a plaidé pour le renforcement des lois en vigueur par d'autres subsidiaires déterminant les normes et les indices biologiques afin de permettre au Centre anti-poisons de trouver, avec célérité, le traitement adéquat en cas d'exposition à ces substances.