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La Tribune | Algérie | 18/01/2009
Par ailleurs, deux commissions ont été également installées, dans cette perspective, au niveau du CHU, dont une médicale, responsable de la gestion des dons d’organes, et à qui échoit le rôle de «constater la mort cérébrale du donneur», relève-t-on.
La deuxième commission, dite d’éthique, est constituée de membres du conseil scientifique du CHU, avec la mission fondamentale d’«approcher les parents des donneurs pour recueillir leur assentiment, préalable à observer impérativement à tout prélèvement de reins, dans le cas, bien sûr, d’une compatibilité avérée après confrontation», a expliqué à ce sujet M. Mansouri, qui a signalé sur ce chapitre «l’opportunité de la mise en réseau des banques de données des CHU du pays pratiquant la greffe rénale». Cependant, en dépit des avancées remarquables réalisées par les médecins du CHU de Tizi Ouzou, la transplantation rénale démarre au ralenti en Algérie. Il faut savoir à ce sujet qu’à peine 386 opérations de greffe ont été réalisées en Algérie depuis 1986. Ce nombre demeure nettement dérisoire, s’indignent les responsables de l’Association algérienne d’aide aux insuffisants rénaux, au regard des besoins exprimés par les milliers d’insuffisants rénaux chroniques (IRC) algériens qui nécessitent, précisons-le, tous une opération de greffe. Le manque de sensibilisation de la société civile sur cette maladie, l’absence de donneurs de reins vivants apparentés, ainsi que le tabou qui entoure encore la question du prélèvement d’organes sur cadavre figurent parmi les principaux obstacles dans la lutte contre l’insuffisance rénale en Algérie, indiquent les spécialistes à ce propos.
C’est dans ce contexte, particulièrement pénible pour les dialysés, que l’Association algérienne d’aide aux insuffisants rénaux plaide, en vue de multiplier les interventions de greffe rénale, pour la création d’une sorte de fichier national au niveau des hôpitaux permettant aux personnes désirant, de leur vivant, de faire don d’un organe de bénéficier d’une carte de donneur qui légalisera le prélèvement après leur décès. Il faut dire que face à l’insuffisance de donneurs potentiels, limités aux seuls parents au premier degré du malade, avec les problèmes de compatibilité que cela suppose, et devant l’accroissement du nombre d’insuffisants rénaux, le recours à ce type de prélèvement sur cadavre, autorisé par la loi et la religion, constitue «la solution la plus indiquée pour le traitement de cette pathologie», ont assuré à maintes reprises les médecins spécialistes.
Pour rappel, les avantages procurés par la transplantation de rein permettent, selon les médecins, de «libérer définitivement le malade de la dépendance de la machine de dialyse et de réduire ostensiblement le coût de sa prise en charge». Signalons enfin que plus de 834 personnes sont inscrites sur la liste d’attente pour une éventuelle transplantation rénale en Algérie qui compte 13 000 insuffisants rénaux. Cette liste pourrait tripler à l’horizon 2020 pour atteindre les 30 000 cas. Et pour cause, 4 500 nouveaux cas sont recensés annuellement dans notre pays.
Par Abderrahmane Semmar
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