«Tous les médicaments des malades hospitalisés sont pris en charge par le CHU à l’exception des médicaments de confort qui seront disponibles à partir de 2009. Les grosses molécules sont disponibles suivant la nomenclature de l’établissement, fixée par les médecins du CHU, en fonction des nouvelles molécules et des apports scientifiques de chaque molécule», affirme-t-il.
Il a ajouté qu’aucune plainte n’a été enregistrée au CHU en rapport avec la disponibilité du médicament.

Cela dit, cette infrastructure se pourvoyait en médicaments à la Pharmacie centrale d’Alger ou à partir des laboratoires étrangers, mais elle dispose d’un stock en médicaments pouvant répondre à ses besoins jusqu’à la fin mars prochain. «Nous avons six milliards de stocks en médicaments équivalant à une couverture moyenne de deux mois d’autonomie. Sur ce plan, nous avons une maîtrise parfaite de la gestion pharmaceutique», rassure le Dr Mansouri.

Il note à ce propos que l’un des objectifs majeurs d’une bonne maîtrise de la gestion du médicament est de faire diminuer les frais faramineux de transfert de malades à l’étranger pour des soins pouvant s’effectuer sur place. «Nous avons consommé 130 milliards de centimes en médicaments, en 2008, et nous prévoyons 160 milliards pour l’année 2009. Ce travail va dans le sens de réduire les dépenses des transferts de malades à l’étranger. A titre d’exemple, pour l’année 2008, sur les 130 milliards déboursés, 46 milliards de centimes l’ont été pour la chimiothérapie, 10 milliards pour l’implant cochléaire et 6 milliards pour la greffe rénale.» Cet objectif se traduit par la consolidation des services et l’ouverture d’autres pour la réalisation de gestes médicaux spécialisés : la greffe rénale et la chimiothérapie. Pour le premier semestre de cette année, un programme de greffe rénale sur cadavre sera lancé et, à l’horizon 2011, des greffes de pancréas et de foie seront réalisées par le biais du service greffeur. Le CHU Nedir Mohamed a réalisé plus d’une trentaine de greffes rénales sur donneurs vivants depuis environ trois ans. «Je pense que c’est une honte de transférer un malade à l’étranger pour une greffe rénale. A l’exception de la chirurgie cardiaque de l’enfant, toutes les autres pathologies sont soignées au niveau de notre établissement», note-t-il.

Pour rappel le CHU de Tizi Ouzou a réceptionné, en décembre dernier, trois nouveaux blocs opératoires dans les spécialités de chirurgie orthopédique, chirurgie infantile et urgences de pédiatrie Ces trois nouveaux blocs viennent renforcer les capacités de prise en charge médicale spécialisée de l’hôpital de Tizi Ouzou dont les services sont sollicités par les wilayas limitrophes.
Vers la fin 2009, ce CHU sera entièrement équipé de tout le matériel d’imagerie et traitera toutes les pathologies. L’équipement mis en place permettra aux étudiants en médecine de l’université de Tizi Ouzou de suivre par la vidéoconférence et l’intranet les opérations chirurgicales pratiquées dans les nouveaux blocs. Il est aussi question de la construction d’un nouvel établissement hospitalier de 2 ha dans la périphérie communale de la ville et dont l’inscription est prévue cette année, comme annoncé lors du dernier conseil de wilaya.

Lakhdar Siad