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La Tribune | Algérie | 14/12/2008
Ceux-ci représentent un danger permanent pour les autres qu’ils peuvent contaminer et qui, à leur tour, transmettent le virus à d’autres encore et ainsi de suite.
Ce cercle vicieux presque impossible à briser est entretenu par le fait que le sujet dans les milieux populaires est tabou, la maladie étant toujours considérée comme honteuse. On n’en parle pas chez les gens modestes même si on est informé de la chose, cela est aussi valable dans des milieux plus ou moins aisés et cultivés où on feint d’ignorer cette maladie. L’association «Anis» fait un travail admirable en organisant des rencontres sur ce sujet «pour changer les mentalités et bien asseoir les mesures de prévention dans les esprits. Il faut qu’on arrive à changer les comportements de façon à faire adopter à nos concitoyens les gestes nécessaires qui peuvent les mettre à l’abri de cette maladie». Dans les milieux jeunes au niveau des lycées et de l’université, l’association organise des journées et des rencontres pour sensibiliser, expliquer et informer sur les conséquences de cette maladie tout en insistant sur la prévention qui reste le seul moyen de lutte contre ce virus mortel.
Aujourd’hui, au service infectieux de l’hôpital «Dorban», 20 sidéens dont l’âge ne dépasse pas 30 ans sont totalement pris en charge et suivent un traitement. Selon nos informations, la plupart d’entre eux ont contracté cette maladie à Annaba, ce qui renseigne sur la présence et la propagation du virus dans cette région de l’est du pays, l’une des plus exposées du fait de sa situation géographique et de son statut de ville touristique avec son aéroport et son port déversant chaque années des milliers de touristes.
Au départ, on croyait que cette maladie n’affectait que ceux qui ont fait de longs séjours à l’étranger ou ceux qui viennent des pays subsahariens, aujourd’hui, c’est à Annaba qu’on peut contracter cette maladie et donc le péril est en la demeure, la prévention est le meilleur moyen de s’en protéger.
Les risques de contamination par le Sida se sont multipliés et il s’agit pour les autorités sanitaires locales et nationales de prendre les mesures qui s’imposent.L’association «Anis» se propose, elle, de réaliser pour l’année 2009 un programme de prévention qui touchera toutes les couches sociales.
Mohamed Rahmani
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