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Le quotidien d'Oran | Algérie | 17/06/2006
Cette rencontre qui s’est déroulée au siège de l’EPG, ce jeudi, en présence des responsables de la daïra, sous la présidence d’honneur de l’éminent hémobiologiste Seddik Ahmed en collaboration avec M.G Form de Toulouse et la société des pédiatres de l’Ouest : une jeune société qui rassemble tous les pédiatres publics et privés et avec la société de lutte contre l’artériosclérose, dénote vraiment d’un travail de partenariat.
La matinée était réservée à des séances plénières où plusieurs conférences traitaient de l’actualité médicale dans le domaine de la cardiologie et la pneumologie sur la thérapie et surtout comment gérer l’observance. Une formation académique où on essayait de montrer aux médecins ce qu’est qu’une F.M.C académique traditionnelle. L’après-midi était plutôt réservé à la nouvelle approche de la formation, en petits groupes, en ateliers, ou en amphis où pédiatres et généralistes se concertaient et exposaient les mêmes cas qu’ils ont à gérer en commun, ce qui permet au généraliste d’être le coordinateur des soins (avec les spécialistes tels les cardiologues, diabétologues). En ce qui concerne la gériatrie, le besoin se fait vraiment sentir, c’est presque le tiers des consultations. On rencontre, de plus en plus, de personnes âgées dans les cabinets médicaux. En général, ils sont polymédicalisés et le plus important pour le généraliste est de savoir gérer cette polymédicalisation avec l’ensemble des pathologies, de dépister en temps voulu les effets secondaires et d’arrêter le traitement incriminé. Les ateliers se sont axés surtout sur le comportement du médecin qui doit changer face au malade, qui ne doit plus rester prescripteur mais l’aider à trouver d’autres solutions.
Pour le Dr Boughazi, l’un des organisateurs de cette rencontre «nous devons faire face à des situations pratiques, l’observance est un savoir-être qui est basé sur la relation médecin-malade qui doit aboutir à une négociation ou un dialogue qui permettra au praticien de prendre une décision médicale avec le consentement du malade. Le médecin ne peut plus être paternaliste et le malade doit être informé, connaître la vérité sur sa maladie et ce sera lui de choisir. C’est un sujet vraiment tabou en Algérie. Nous sommes les premiers à poser le problème du dialogue avec le malade et comment gérer un malade chronique qu’il soit hypertendu ou diabétique. La majorité des rencontres se basait sur un enseignement académique des maladies et de la gérance de l’observance, c’est la médecine moderne, la nouvelle approche, c’est un savoir-être et non pas un don comme nous le pensions avant mais c’est toute une formation codifiée, évaluée et validée».
J.L. Bensousan de l’association M.G. Form de Toulouse pour qui c’est toute une joie de voir une ville comme Ghazaouet qui vit et peut regrouper autant de praticiens, nous déclarera à l’issue de cette rencontre : «notre association M.G.Form forme à peu près une dizaine de milliers de médecins, tous les ans, dans des formations de deux jours qui leur permettent de toucher du doigt des éléments précis de leurs pratiques de généralistes face à différentes pathologies. Ici nous avons pris des exemples de formation à la gériatrie dans des situations concrètes et précises. Nous souhaitons montrer ce que nous faisons depuis une dizaine d’années en terme de pédagogie interactive où les médecins en France échangent beaucoup et se rendent compte, tous ensemble, qu’ils arrivent à mettre en avant une pratique de la médecine générale très complète et très précise.
Dans l’atelier que je viens de faire avec Ad Fratrès, les réponses sont exactement les mêmes que celles que nous avons en France. Les médecins, un peu partout dans le monde, ont la même formation de base qui permet de bien exercer le métier. Ce qui diffère ce sont les médicaments que nous avons et qui vont bientôt arriver chez vous».
Le problème, c’est que la F.M.C n’est pas reconnue par la Santé et par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ce que demandent les associations présentes c’est que cette FMC soit reconnue et intégrée dans les facultés de médecine. La contrainte des financements se fait sentir. A part les laboratoires, les associations ne possèdent pas de subventions pour la formation. L’université de Tlemcen était présente à cette journée médicale pour une concordance, une convergence vers des objectifs communs qui sont d’abord la bonne santé de la population.
Belbachir Djelloul
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