Le problème réside apparemment, du fait que la grande majorité des femmes enceintes sont évacuées vers l’hôpital de Hammam Bou-Hadjar. Selon le directeur sanitaire d’Aïn Témouchent, cette situation est réglementaire car il s’agit d’une garde de wilaya de médecins spécialistes en gynécologie. Les textes prévoient, selon lui, 6 gardes par mois obligatoires et par médecin à partir de 16h30mn ; le reste du mois ce sont des gardes vides.
Le directeur précise que la garde de wilaya permet la prise en charge des malades de la wilaya, afin d’éviter des transferts lointains. A l’heure actuelle, les gardes au niveau des secteurs sanitaires d’Aïn Témouchent et Béni-Saf sont assurées exclusivement par les docteurs Benamara et Mokhtari. A noter que le second médecin rattaché au secteur d’Aïn Témouchent, le Dr Benamour étant en convalescence.

En toute logique le secteur de la Santé d’Aïn Témouchent nécessite au moins 5 médecins spécialistes en gynécologie pour répondre aux besoins de la population. Selon le directeur, il ne s’agit pas d’un problème de postes budgétaires puisqu’ils existent, mais les affectations sont du ressort du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Le wali, très sensible à la gravité de la situation, affirme qu’il ne ménagera aucun effort auprès de M. le ministre Amar Tou pour trouver une solution à ce problème crucial de santé publique. En effet, en cas de garde vide, les sages-femmes se trouvent souvent confrontées à des difficultés à hauts risques, ne dépendant pas de leur ressort et nécessitant la présence de spécialistes. Les statistiques montrent que le nombre d’accouchements effectués dans le service de maternité d’Aïn Témouchent a été de 3.779 en 2005 dont 575 par césarienne. Les interventions par césarienne en 2003 et 2004 ont été respectivement de 415 et 460 et les accouchements de 3.445 et 3.677. Ce léger accroissement est jugé acceptable et normal car répondant au taux d’accroissement naturel de la population.

Amir N.