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El Moudjahid | Algérie | 16/06/2006
Organisé par la Société algérienne d’anesthésie et de réanimation (SAAR), ce congrès qui a réuni près de 600 spécialistes dont 250 étrangers, se tient concomitamment avec le 3e congrès maghrébin. Près de 30 pays, dont 15 pays arabes, prennent part à cette grande manifestation scientifique qui prend fin demain et qui entre dans le cadre de la formation continue.
Plusieurs communications thématiques et libres, des tables rondes, des symposiums ayant trait aux réalités de la pratique anesthésiques, à la réanimation, à la neurochirurgie, à la douleur…sont programmées au cours de ces travaux. Pour les organisateurs, cette rencontre revêt une importance primordiale qui incite tous les pays arabes à penser à élaborer une stratégie commune en matière de gestion de catastrophe.
A l’ouverture des travaux, le Pr Aberkane a insisté sur l’importance de ce genre de rencontre qui manifeste la volonté de coopération scientifique et qui favorisent l’échange d’expériences entre les pays. Pour sa part, le Pr Guerinik, président de la SAAR, a donné un bref aperçu sur la médecine d’urgence en Algérie. Tout en se posant la question sur le droit de la réanimation dont on peut prétendre, l’orateur a mis en exergue les bienfaits et les revers de la réanimation. Il a, par ailleurs, rappelé que l’espérance de vie des Algériens est passée de 55 ans, dans les années soixante-dix, à 74 ans aujourd’hui, «ce qui confirme le droit des Algériens à la santé et démontre aussi l’efficacité de cette spécialité qu’est la réanimation».
Le professeur Guerinik n’a pas manqué de souligner l’importance de la réanimation qui représente un ensemble de soins intensifs prodigués à certains malades pour rétablir ou maintenir chez eux un équilibre hormonal, et comprend deux activités biens différentes à savoir la surveillance et le traitement. “La réanimation, dira-t-il, coûte très cher, car demande des professionnels en la matière, un équipement très important et qui parfois n’a pas un résultat pour la population évidente, parce qu’elle enregistre beaucoup de décès, des séquelles etc…mais elle est incontournable. C’est une spécialité en elle-même et qui est au service de toutes les autres spécialités”.
Pour le Pr Guerinik, l’Algérie assure la réanimation de base et nous sommes l’un des pays arabes qui a le plus de possibilité de démarrer en la matière. Pour ce qui est du coût de cette spécialité, le conférencier a fait remarquer qu’un malade en réanimation revient à 10.000 DA par jour. Tout en évoquant la réanimation à blanc, qui prend en charge des sujets condamnés en continuant à les mettre sous respirateur, l’orateur souligne l’absence de loi qui interdit leur réanimation en arrêtant la respiration artificielle, alors que dans d’autres pays cette pratique se fait, car ce sont 10 millions de centimes perdus par jour, alors qu’ils auraient pu servir à d’autres malades.
Pour ce qui est des besoins de l’Algérie en la matière, le Pr Guerinik souligne qu’annuellement 150 anesthésistes-réanimateurs sont formés par les universités algériennes, mais 50% d’entre eux optent pour l’étranger, vu les conditions de travail qui sont plus attractives. On compte d’ailleurs près de 400 réanimateurs à l’étranger dont 300 en France. La journée d’aujourd’hui sera consacrée à la médecine d’urgence, aux transplantations, au traitement des difficultés respiratoires et à la chirurgie cardiaque.
Sarah Sofi
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