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El Watan | Algérie | 02/12/2008
« Nous allons vers une épidémie généralisée incontrôlable, des moyens colossaux doivent être mis en œuvre en toute urgence pour contrecarrer ce phénomène ; il faut savoir que lorsque le taux de séropositivité au sein de la population générale est inférieur à 1 %, l’épidémie est concentrée, supérieur ou égal à 1 %, l’épidémie est généralisée », a indiqué un membre de l’association Anis de lutte contre le Sida. Pour lui, ces résultats ont permis d’évaluer entre 1 000 à 2 000 le nombre de personnes porteuses (sans le savoir) du VIH. Par ailleurs, le Pr. Laouar continuera dans ce sens : « Les estimations à Annaba sont alarmantes quand on sait que 1 000 à 2 000 personnes sont porteuses du VIH sans le savoir. C’est au bout de 7 à 10 ans, quand elles auront développé la maladie, qu’elles le sauront. Il faut savoir que du premier jour de contamination à 10 ans plus tard, c’est la période asymptomatique (aucun signe de la maladie). Au bout de la 10e année, commencent alors à se manifester certains cancers (lymphome) et les infections opportunistes, qui sont graves, peu sensibles aux traitements, invalidantes et répétitives ». Cette enquête a fait également ressortir une tendance à la féminisation de la maladie, avec comme première source de contamination l’infidélité conjugale.
Les modes de contamination les plus fréquents sont les rapports hétérosexuels ; 87% des femmes touchées ont entre 25 et 40 ans. En outre, des études similaires, effectuées en 2004 à Tamanrasset et Oran, ont permis de relever des taux de séropositivité respectifs de 0,70 et 0,25 %. Avec 0,53% de séropositivité, Annaba est classée parmi les wilayas les plus touchées après Tamanrasset et Alger. De ce fait, une grande partie de la population commence sérieusement à prendre conscience de la maladie et de ses dangers, preuve en est la tendance aux dépistages volontaires (DV), sachant qu’il y a quelques années, Annaba était classée en tête de liste en terme de DV avec 1 162 tests de dépistage enregistrés contre seulement 400 à Alger. « Nous avons pu constater une hausse de plus en plus sensible des dépistages volontaires à Annaba ; c’est une bonne chose, la prise de conscience sur la menace que constitue la maladie se fait de plus en plus sentir », a conclu le professeur Laouar.
Par N. Benouaret
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