Pour sa part, Mme Latifa Remki, directrice des activités culturelles, sportives et sociales et coordinatrice du programme du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et la malaria (GFATM), au niveau du ministère de l'Education nationale, qui intervenait à la cérémonie de remise de kits d'équipements didactiques en matière d'éducation sanitaire et de communication à 14 Unités de dépistage et de suivi (UDS), financés par le GFATM, a révélé que chaque année, une subvention globale de 5 millions de DA est octroyée aux directions de l'Education nationale, dans le but d'encourager la communication sociale au sein des établissements scolaires, l'éducation sanitaire en milieu scolaire, ainsi que les actions destinées à sensibiliser nos jeunes élèves sur la nature des dangers de ce fléau. Les élèves ont également acquis les connaissances nécessaires en matière de maladies contagieuses et sexuellement transmissibles à travers les programmes éducatifs contenus dans les manuels pédagogiques. Dans ce contexte, le ministère a réalisé une enquête pour tester les connaissances des élèves dans ce domaine avec des résultats montrant «la parfaite» connaissance de l'échantillon choisi, des dangers de ce fléau et des risques encourus en cas de négligence, a affirmé Mme Remki.

Considéré comme la maladie de la honte, le nombre de cas de Sida sont en «accroissement sensible» compte tenu de la diversification des cas de contamination. Pour ce qui est des statistiques, M.Mohamed Ouahdi, directeur central de la prévention au ministère de la Santé, a indiqué à la même occasion que 878 cas de Sida ont été enregistrés en Algérie de 1985 au 30 octobre 2008, pour 3.416 déclarés séropositifs (porteurs du virus HIV). Des chiffres qui ne reflètent pas toute la réalité, puisque certains séropositifs ignorent qu'ils sont porteurs du virus et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte de la ségrégation. M.Ouahdi a, par ailleurs, relevé que l'Algérie a beaucoup investi dans le domaine du dépistage de cette maladie, avec la mise en place de 60 centres médicaux de dépistage volontaire. Sept centres régionaux de traitement sont fonctionnels.

Ce nombre sera porté à 12 dès la fin de l'année 2008. Notons que l'Algérie, qui a été inscrite en 2003 dans le programme (GFAMT), n'a obtenu que 9 millions de dollars durant quatre ans, selon M.Farouk Zahi, coordinateur principal en Algérie du GFAMT. M.Farouk Zahi, qui intervenait lui aussi à la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le SIDA, organisée par le ministère de l'Education nationale, a estimé que ce financement reste «insuffisant» au regard des subventions allouées par ce fonds aux pays voisins, 30 millions de dollars US pour le Maroc par an, 9 millions pour la Tunisie et 18 millions pour la Mauritanie. Il a ajouté, dans le même contexte, que «l'Algérie est inscrite pour le huitième et le neuvième round qui vont commencer au GFAMT, dès le début janvier 2009.

par J. Boukraâ