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El Watan | Algérie | 25/11/2008
Ce dernier, une fois achevé, constituera un pôle d’excellence pour prendre en charge toutes les problématiques de la pathologie rénale dans ses aspects médicochirurgicaux, ainsi que la prévention et les recherches médicales. Il est considéré comme un projet unique en Afrique, et il pourra assurer des consultations quotidiennes pour 75 patients.
Il aura quatre unités de soins spécialisées dans l’urologie, la pédiatrie, la néphrologie, les soins intensifs chirurgicaux et médicaux. L’infrastructure sera dotée, entre autres, d’un héliport en cas du transport urgent, de quatre blocs opératoires, de moyens modernes relatifs à la spécialité de l’immunologie, à l’imagerie médicale, à l’hémodialyse, à la biologie et à l’anatomie pathologique. D’une superficie totale de 18 000 m2, ce projet sera réceptionné officiellement fin 2009, avec une capacité d’accueil de 197 lits. Il vise, notamment, à alléger progressivement les lourdes souffrances des insuffisants rénaux, dont le nombre total en Algérie avoisine les 13 000 patients. Il a pour but aussi de minimiser les dépenses concernant le secteur de la santé, vu qu’une seule séance d’hémodialyse peut coûter jusqu’à 10 000 DA, et cela revient à pas moins d’un milliard de centimes annuellement pour chaque hémodialysé. Le transfert de ces malades à l’étranger coûte aussi très cher… D’après un rapport du ministère de la Santé, l’insuffisance rénale chronique est la maladie dont les besoins de prise en charge sont les plus insatisfaits, et ce, malgré les importantes enveloppes financières dégagées à cet effet.
Les premières transplantations rénales en Algérie ont eu lieu en 1986. D’après le professeur Si Ahmed, chef du service chirurgie générale au niveau du CHU de Blida depuis 1986, environ 400 greffes rénales ont été pratiquées en Algérie, dont 116 transplantations effectuées uniquement durant 2007. Les greffes qui ont eu lieu à l’étranger, principalement en France, en Jordanie et en Irak, tournent aussi autour de 400 cas. Le CHU de Blida a effectué 37 greffes depuis 2003 et toutes ces opérations ont été pratiquées par le professeur Si Ahmed, avec un fort taux de réussite.
Ce dernier nous dira qu’il faut, tout d’abord, un travail de sensibilisation au profit des citoyens, afin d’encourager la greffe à partir d’un cadavre si ce dernier ne s’était pas opposé à cela de son vivant et qu’il ne soit pas décédé suite à une mort suspecte. Et d’ajouter : « Les deux piliers de la sensibilisation sont les médias et les mosquées, car ils s’adressent à une frange très importante de la société. A travers eux, nous voulons combattre les réticences des familles qui s’opposent à ce que l’on touche à leur mort. Et pourtant, plusieurs fetwas autorisent la transplantation à partir d’un cadavre. Cela se pratique couramment en Arabie Saoudite et en Tunisie, à titre d’exemple. » Concernant les dons émanant de personnes vivantes, il dira qu’ils peuvent prendre en charge 10% des patients uniquement, d’où l’urgence au recours à la greffe cadavérique. Cette dernière demeure encore faiblement pratiquée chez nous et son développement reste tributaire de l’ouverture de l’institut du rein.
Un établissement pour promouvoir la greffe
Le projet de l’Etablissement algérien des greffes, lequel est situé en face de l’Institut du rein, est à sa phase finale de réalisation. Il sera chargé de chapeauter l’ensemble des transplantations pratiquées en Algérie (foie, rein, cornée et, plus tard, le pancréas, le cœur et le poumon). Ses missions se résument notamment dans le développement et la promotion de la greffe à partir des cadavres, la gestion de la liste d’attente relative aux patients nécessitant une transplantation, l’organisation d’une banque d’organes ainsi que l’évaluation des résultats des greffes. Selon le professeur Si Ahmed, chirurgien spécialiste, entre autres, dans la greffe rénale, l’Algérie veut avoir un établissement pareil pour mieux maîtriser les greffes. L’expérience de prestigieux instituts médicaux comme celui du rein de Moscou, du foie de Paris ou encore du cœur à New York est prise en compte pour en tirer les enseignements.
Par Mohamed Benzerga
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