La commémoration de cette journée voulait être saisie par les représentants de l’Association pour disent-ils amener plus de gens à parler de l’asthme. Pour eux les résultats ne sont pas conformes aux attentes en matière de lutte et de ce que peut en attendre le malade. Il s’agit d’une maladie qui est d’ailleurs en augmentation.
Mme Taghit, professeur et spécialiste à l’hôpital Maillot, en maladies respiratoires, membre aussi de l’Association, relève dans le cadre de son intervention que l’Association s’est inscrite dans le sens de la sensibilisation du public concernant les maladies respiratoires et la façon de s’en protéger. 4% de la population sont touchés par ce type de maladies et singulièrement par l’asthme. 8,5% d’enfants étaient affectés en 2005. Il s’agit de maladies fréquentes note la spécialiste qui rappelle que la conférence d’experts à l’échelle mondiale valide ou non en fonction de l’évolution de la connaissance, la thérapie. Il y a autour de cela un consensus international qui a été obtenu en Algérie en 1990.

En dehors de la voie thérapeutique, le professeur Taghit a insisté sur le phénomène de l’éducation du malade à qui il faut dire ce qu’est l’asthme et comment se soigner à l’aide de paramètres simples. Il y a aussi la phase de la prévention. L’oratrice a rappelé tous les dangers que procurait le tabac sur le développement des maladies respiratoires, notant que de nombreux malades en crise se rendaient très souvent d’abord aux urgences, alors que les soins de l’asthme doivent être programmés avec un médecin de proximité. Les urgences sont sollicitées par des malades qui n’ont pas ou ne peuvent acquérir de médicaments. L’occasion est alors donnée au professeur Taghit pour interpeller les pouvoirs publics afin de permettre l’accès aux soins à l’ensemble des malades.
Les caisses de sécurité sociale ont été elles aussi interpellées. Les remboursements de médicaments pour le traitement des maladies respiratoires est revendiqué depuis longtemps par l’Association. Si des soins étaient dispensés, il y aurait moins de cas urgents à traiter relève l’oratrice. Les représentants de l’Association notent cependant que le dossier des remboursements avance bien. Il viendra parachever celui de la reconnaissance de la maladie en tant que maladie chronique qui elle est acquise. Seuls les médicaments ne sont pas remboursés jusqu’à présent à 100% (80% de remboursement) comme pour toutes les maladies chroniques.

Le professeur Taghit a fait état de l’acquisition d’appareils pour assister les malades atteints de l’asthme. Ces appareils ont été acquis par l’Association grâce au sponsoring. Ils sont mis à titre gracieux à la disposition des malades selon l’ordre d’arrivée des demandes. D’autres appareils doivent faire l’objet d’acquisition prochainement pour espérer répondre à la demande. Il faut noter que des importateurs se sont lancés dans l’importation de tels appareils sans disposer de la technicité nécessaire. Les représentants de l’association souhaitent que le marché soit normalisé relevant le coût excessif de ces appareils, de l’ordre de 140.000 DA. Ils peuvent même faire plus a-t-il été signalé quand ils sont livrés par les importateurs.
Notons que l’Association a élu à sa tête Mme Hedid, veuve de l’ancien président, décédé il y a un peu plus d’une année.

TAHAR Mohamed Al Anouar