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El Moudjahid | Algérie | 14/06/2006
Les malades atteints par cette pathologie sont diagnostiqués à un âge déjà très avancé (plus de 60 ans) et 80% des malades qui arrivent à l’hôpital sont ictériques (atteint de la jaunisse) ou sont déjà au stade 3 et 4 (métastase), a-t-il ajouté. "Seuls 1/4 des patients bénéficient d’un traitement curatif et 75% en sont exclus parce qu’ils sont précisément à un stade tardif", a-t-il affirmé.
Pour ces raisons, les chirurgiens et spécialistes "appréhendent de s’attaquer à cette maladie et considèrent que cette pathologie est au- delà de toute ressource thérapeutique", a-t-il encore expliqué. Aussi la prise en charge de la maladie se résume en une thérapeutique palliative, le chirurgien se contente de donner au malade un confort de vie, en faisant disparaître les symptômes de la maladie (jaunisse...), a-t-il affirmé en présentant les conclusions d’une étude multicentrique menée en 2006 au niveau de trois secteurs spécialisés dans ce type de pathologie du CHU de Blida, du secteur sanitaire de Bologhine et du CAC (centre anti-cancer) de Blida.
La chirurgie des voies biliaires est "agressive" et "lourde" nécessitant un plateau technique de pointe avec une équipe médicale et paramédicale performante, sachant manier avec dextérité les instruments sophistiqués, a-t-il soutenu, en précisant qu’une intervention chirurgicale est "éprouvante" et peut durer de 10 à 12 heures". Les cancers des voies biliaires sont redoutables et représentent les cancers les plus fréquents des cancers digestifs, a-t-il encore précisé. A titre illustratif, chaque année, "quelque 500 malades nécessitent une intervention chirurgicale urgente, ce qui est impossible vue l’insuffisance des moyens", a -t-il indiqué en relevant que les trois centres sus-cités et le CPMC du CHU Mustapha "sont humainement et techniquement incapables de faire face à une telle urgence".
"Aussi la mortalité est relativement importante surtout celle de la chirurgie curative, après ablation de la totalité de la tumeur", a souligné le docteur Berkane. Néanmoins, des espoirs de guérison pour le cancer biliaire existent, a-t-il fait remarquer. Selon lui, quand les cas sont traités correctement on obtient une survie longue de 5 ans avec un confort de vie appréciable.
Pour ce praticien, "il y a possibilité de prendre en charge cette pathologie. Il suffit d’instaurer une prise en charge multidisciplinaire". Concernant l’appréhension de la chirurgie de cette pathologie, il recommande notamment de "tisser une complicité maximale entre chirurgien et réanimateur permettant de ce fait de diminuer la mortalité postopératoire qui influera favorablement sur la survie".
Enfin un engagement du radiologue permettra d’améliorer le diagnostic de cette maladie qui amènera des patients à un stade plus précoce au chirurgien, a-t-il encore estimé, en rappelant que "le pronostic du cancer de la vésicule biliaire est tributaire d’un diagnostic précoce et d’une thérapeutique bien conduite".
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