Pourtant, malgré une optimisation frôlant les 100% des moyens didactiques et logistiques, l’offre de l’école demeure, et de loin, en-deçà de la demande du marché local en terme de main-d’oeuvre paramédicale, en croissance exponentielle du fait de l’accroissement du nombre des établissements hospitaliers, dans les deux secteurs public et privé. L’offre ne couvrirait même pas le 1/5 de la demande, selon des professionnels locaux. En revanche, la qualité de formation et la couverture de l’ensemble des spécialités sont en amélioration continue.

Sur ce registre, l’école de formation paramédicale d’Oran fait un grand effort d’adaptation, notamment dans l’aspect lié à l’hygiène hospitalière, problème qui se pose avec acuité dans nos hôpitaux. Sur ce thème, l’école dispense des sessions de formation, par spécialité professionnelle, de courte durée (trois jours) au profit des différents établissements hospitaliers (EHU, CHUO, les EH, les EHS, les EPH et les EPSP). Sanctionné par un diplôme, le programme concocté par l’école n’est pas polyvalent, mais plutôt spécifique et pointu. Il est conçu en plusieurs catégories: paramédicaux des services à risque, sages-femmes, auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation, laborantins des CTS, coordinateurs de soins, surveillants médicaux, infirmiers chefs d’équipes et personnels de services hospitaliers. Ce dernier groupe est lui-même réparti en sous-groupes: femmes de ménage, agents de cuisine et serveuses de repas, agents de lingerie, coursiers, agents de collecte et d’élimination des déchets hospitaliers, ambulanciers, agents de maintenance des appareils médicaux, etc.

S’agissant de la formation continue des paramédicaux, accessible avec un bac 3 sur concours, la promotion de cette session comprend 500 apprenants. A la question relative à l’embauche des jeunes paramédicaux, le directeur de l’école fait savoir qu’«aucun diplômé de notre école, depuis sa création, n’est au chômage. D’ailleurs nous formons selon la demande, avec obligation d’embauche pour les établissements hospitaliers, qui, de plus, déplorent un déficit en ce type de professionnels». Pour être dans l’air du temps, l’école remplace progressivement le support technico-didactique physique par l’outil informatique et le virtuel, a-t-on constaté lors d’une visite guidée de l’école, qui, pour l’histoire, remonte à 1946 : ex-Ecole d’Assistance publique de Marie Fevillet de la Croix Rouge, Ecole d’Infirmerie de l’Ouest après l’Indépendance puis EFPO à partir de 1973.

Par H. Saaïdia