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El Watan | Algérie | 12/06/2006
Un fait confirmé par le constat des chefs de daïra qui ont, unanimement, déploré « le manque de médicaments, d’équipement médical et de personnel médical et paramédical ». Le manque d’anesthésistes à l’hôpital de Aïn El Hammam rend non-opérationnels deux blocs opératoires, annonce le chef de daïra. L’hôpital de Draâ El Mizan ne dispose pas de cardiologues, de médecins ORL et de gynécologues. Devant cet état de fait, le wali de Tizi Ouzou, M. Mazouz, demande aux responsables de « réhabiliter, en priorité, les salles de soins et autres structures de santé avant de penser à étendre la capacité d’accueil, d’autant plus que le même effectif de l’année dernière a été reconduit cette année par la tutelle ».
Selon le rapport de la DSP, la wilaya de Tizi Ouzou compte 8 secteurs sanitaires, 7 hôpitaux totalisant 1198 lits, 18 polycliniques, 45 centres de santé et 250 salles de soins, une clinique de chirurgie obstétrique de 82 lits, un établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie et un centre hospitalo-universitaire (2 unités totalisant 1000 lits) et 8 cliniques privées. Cela donne un ratio de couverture de 2 lits pour 1000 habitants et un médecin pour 1016 personnes, indique-t-on. Pour assurer une meilleure couverture de la wilaya, les structures publiques de santé ont été organisées en quatre pôles d’urgence, chacun s’articulant sur deux hôpitaux locaux. Mais des insuffisances en médecins spécialisés, notamment en gynécologie obstétrique, sont à noter au sein de ces structures.
« Cela accentue la charge subie par la clinique spécialisée S’bihi », indique le DSP en précisant que ce même « manque en spécialistes allonge aussi l’attente pour les actes chirurgicaux ». Ainsi, le temps d’attente moyen pour un patient nécessitant une intervention chirurgicale varie du simple (15 jours à Aïn El Hammam) au double (30 jours à Boghni, Larbaâ Nath Irathen et Draâ El Mizan), voire plus (40 jours à Azazga). Les structures régionales, signale-t-on aussi, manquent en moyens d’investigation et d’exploration notamment, en médecine interne.
Pour sa part, l’EHS de Oued Aïssi connaît un sérieux problème de saturation de par son envergure régionale (Tizi Ouzou en sus des wilayas de Boumerdès, Béjaïa et Bouira). En ce sens, il est visé la relance des centres intermédiaires de santé mentale au sein des centres santé. Pour pouvoir maintenir ou intéresser les médecins spécialistes par les structures rurales, le DSP préconise de mettre à la disposition des gynécologues des logements de fonction.
Enfin, pour venir en aide aux différentes structures sanitaires manquant cruellement de praticiens, la DSP annonce le recrutement d’une trentaine de médecins généralistes, mais avec des contrats en préemplois, voire même faire appel aux étudiants en médecine (à partir de la 4e année) pour y assurer des permanences.
Abdenour Bouhireb
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