Les centres hospitaliers de la capitale et des autres wilayas du pays étaient paralysés ou presque. Les maîtres assistants, les professeurs et docent, les médecins généralistes et les psychologues ont répondu favorablement à l’appel de leurs syndicats respectifs. Ils luttent tous pour une cause commune : l’ouverture immédiate des négociations sur le nouveau régime indemnitaire. « Nous ne comprenons pas pourquoi nous devons attendre 2009 pour avoir un nouveau régime indemnitaire. Chaque secteur a sa spécificité et il faut les traiter séparément », ajoute notre interlocuteur. Au CHU Mustapha bacha d’Alger, les représentants des syndicats ont organisé un piquet de grève durant les premières heures de la matinée. Une action qui sera également organisée aujourd’hui avant le grand rassemblement de tous les médecins mardi matin.

Un rassemblement qui sera organisé juste après l’assemblée générale devant réunir tous les syndicalistes de la santé. La grève a été également suivie au niveau des centres hospitaliers de Beni Messous, de Ben Aknoun et de Zmirli. « La grève est largement suivie sur tout le territoire national », souligne-t-il. Les contestataires soulèvent notamment la problématique des salaires. « Nous ne demandons pas la lune. Avec nos salaires actuels, nous ne pouvons même pas nous permettre d’assister à des congrès à l’étranger », lance le docteur Sobaihi, membre du syndicat des médecins généralistes. Les salaires des médecins algériens (toutes spécialités confondues) sont, selon Belhadj Rachid, très inférieurs en comparaison à ceux de leurs collègues en Tunisie et au Maroc. « Il n’y a pas de motivation sur la plan salarial, beaucoup de médecins vont quitter le pays et le secteur de la santé publique risque d’être appauvri davantage », explique-t-il. Les syndicalistes menacent de recourir même à des actions plus radicales : « Nous allons proposer une grève même dans les urgences. »

Par Madjid Makedhi