Promotion de l'habitat social, de l'éducation et plus particulièrement de la santé, qui a fait un grand bond en avant, sont les maîtres mots du chef de l'exécutif communal, M. Abdelkader Djebli, qui a su rompre avec certaines pratiques de gestion archaïques, en mettant les petits plats dans les grands. Sur son agenda, figure, en bonne place, l'amélioration du cadre de vie de sa cité, en quelque sorte, la clé de voûte de toute action susceptible de mettre en valeur le cachet de sa ville. Même si les moyens financiers dont dispose sa commune sont quelque peu insuffisants en raison des faibles sources d'autofinancement. La lutte contre l'habitat précaire en milieu urbain, l'éradication des vieilles bâtisses en «toub» et le bitumage progressif de l'ensemble des 8 quartiers de Bougtob ont été menés à terme et dans des délais respectables, en dépit des faibles moyens financiers mobilisés, à cet effet.

A cela, il faut ajouter le volet réservé au réseau d'évacuation des eaux pluviales. Les chutes de pluie, enregistrées ces dernières semaines, ont fait apparaître les limites extrêmes d'un réseau apparemment inefficace, menaçant parfois des habitations aux murs fragiles. L'accent devra être mis, à l'avenir, selon le maire, sur les opérations de viabilisation et d'aménagement urbain dont il fait l'une de ses priorités, car Bougtob a assez perdu de temps et veut rattraper celui perdu. Deux CEM, un lycée et un technicum sont opérationnels et ce, à la grande satisfaction des 2.500 élèves de cette localité, autrefois contraints de se déplacer au chef-lieu de wilaya pour achever leur cursus scolaire.

En matière de santé publique, la reconversion du centre de santé en établissement public hospitalier, géré par une femme médecin, très dévouée à sa tâche, a été perçu comme une bouffée d'oxygène par les 18.000 âmes que compte cette collectivité locale. Cet établissement hospitalier regroupe, outre un bloc d'hémodialyse de 3 génératrices, une maternité, un service de radiologie et un laboratoire d'analyses. Huit médecins généralistes assurent les consultations et les soins aux malades. Toutefois, il y a lieu de noter que cet établissement hospitalier est doté d'un pavillon de chirurgie, non encore opérationnel, faute de spécialiste. Sachant que les routes RN6 et 6A qui relient le nord et le sud-ouest du pays, en passant par ce chef-lieu de commune sont les plus meurtrières et que les évacuations des cas jugés graves vers d'autres hôpitaux spécialisés constituent un casse-tête pour le responsable de cette structure médicale. Même si beaucoup reste à faire pour ce chef-lieu de commune, Bougtob est en mesure de relever le défi et il l'a bien prouvé avec ses faibles moyens d'intervention.

La réfection des trottoirs, la rénovation du réseau d'assainissement, l'évacuation des eaux pluviales sont les tâches ardues qui attendent les élus locaux de Bougtob.

Par Hadj Mostefaoui