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El Moudjahid | Algérie | 15/10/2008
Le Pr. Assia Bensalem, spécialiste en oncologie médicale au CHU de Constantine et présidente du comité d'organisation du séminaire, a indiqué à l'APS en marge de ces assises de deux jours, auxquelles participent d'éminents spécialistes venus notamment de France, que le "taux de survie à cinq ans des patients chez lesquels on a diagnostiqué un cancer colorectal est de l’ordre de 56% en Algérie".
Ce taux est situé au-dessus de la moyenne européenne qui est de 50%, comme l'a assuré le Pr Bernard Asselain, cancérologue à Paris (France), dans sa communication orale consacrée au "cancer colorectal dans le monde, facteur de risque, évolution dans le temps".
La survie dépend étroitement du stade de la maladie au moment du diagnostic, d'où l'intérêt de la dépister d'une manière précoce afin de pouvoir prendre en charge le plus tôt possible l'anomalie détectée", a précisé le même conférencier.
Les débats qui ont suivi la première séance ont notamment révélé que 40 pour cent environ des cancers colorectaux touchent le rectum et les 60 pour cent restants, le côlon (ou gros intestin) où la localisation principale est le "sigmoïde", c'est-à-dire la dernière partie du colon.
Le Pr. Maurice Tubiana, cancérologue français, a indiqué, pour sa part, avoir "toujours favorisé la prévention de la maladie par un diagnostic précoce et un suivi rigoureux afin de pouvoir la prendre en charge très tôt et avoir plus de chances de guérison".
Dans son intervention à l'ouverture du séminaire, ce chercheur a notamment parlé de l'historique du cancer et de son état actuel. "L'incidence du cancer qui est connu depuis la plus haute antiquité est très faible au dessous de 45 ans et ne croît rapidement que par la suite, c'est-à-dire à partir de 50 ans", a notamment affirmé ce natif de Constantine qui avait installé, en 1952 à Paris, le "Laboratoire des Isotropes et du Bêtatron" de l'Institut Gustave-Roussy et contribué, en 1964, à la création, à Lyon, du Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC) qui dépend de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avant d' être élu, en 1988, à l'Académie française des sciences.
Cet éminent cancérologue, auteur de plusieurs oeuvres médicales de référence mondiale, dont sept livres consacrés aux cancers et à leur prévention, le dernier ne datant que du mois de juin dernier, a notamment souligné devant une assistance nombreuse constituée de cancérologues, de docents et d'étudiants, qu’en médecine "pour être efficace, la lutte contre le cancer doit associer trois approches dans une même stratégie : la prévention, le dépistage en relation avec le niveau d'éducation de la population et des équipes de plus en plus spécialisées ainsi que des coopérations interdisciplinaires".
La lutte contre le cancer est un "choix politique" et ne peut être couronnée de succès qu'avec le soutien des autorités et une adhésion du public", a conclu le Pr. Maurice Tubiana. Ces assises scientifiques donneront lieu, à leur deuxième journée, à plusieurs autres communications qui traiteront, entre autres sujets, du "cancer du bas rectum : données thérapeutiques actuelles", de "l’état des lieux du cancer du rectum dans l’Est algérien" et de "l’impact du retard diagnostic sur le pronostic du cancer du rectum".
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